Abus de faiblesse Belgique, France, Allemagne 2013 – 105min.
Critique du film
Abus de faiblesse
Une cinéaste hémiplégique offre un rôle dans son prochain film à un arnaqueur ayant déjà dérobé d'autres célébrités.
Un matin pas comme les autres, Maud se réveille et découvre que son corps s’est retourné contre elle. Victime d’une hémorragie cérébrale qui la laisse hémiplégique, elle décide de continuer à préparer son prochain film, un drame amoureux sur la rencontre entre une star et un voyou. Lorsqu’elle découvre Vilko Piran, un arnaqueur de célébrité, elle tombe sous le charme dangereux de l’homme, et lui offre le rôle. Débute alors une histoire tordue, où elle profite de sa présence, et lui, de son argent.
La force d’Abus de faiblesse réside dans le jeu de miroir entre la réalité et la fiction, orchestrée par une réalisatrice passée du statut de victime à celui de démiurge. Car l’histoire de Maud est celle de Catherine Breillat: victime d’un AVC en 2005, elle propose à Christopher Rocancourt le premier rôle de son prochain film, Bad Love, avec Naomi Campbell. En 2009, elle déclare que le célèbre arnaqueur de stars l’a escroqué. Le film, adapté du livre éponyme, offre une plongée fascinante dans cette histoire insolite, et dresse un troublant portrait de femme, soumise à ses propres faiblesses. Dommage néanmoins que la mise en scène, désincarnée, ne traduise pas cette belle inquiétude.
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Commentaires
En optant pour un sujet très personnel, la réalisatrice semble chercher à exorciser la peine engendrée par son accident cérébral, puis sa relation épineuse avec l'escroc Rocancourt. Sans être inintéressant, plutôt bien incarné, le film manque néanmoins de passion, peinant à impliquer le spectateur.… Voir plus
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