En apparence, la vie des Perkinger est paisible. Officier de police, Uwe laisse chaque matin sa femme Christine et leur fille Clara dans leur charmante maison, dans un quartier calme. Mais ce bonheur de façade cache un homme brutal dont la violence contamine peu à peu le nid familial, où Christine tente de préserver à n’importe quel prix sa fille.

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Acclamé grâce au documentaire Le Grand Silence en 2006, le réalisateur allemand Philip Gröning explore une autre forme de mutisme avec ce drame sur la violence conjugale, couronné par le Prix spécial du jury à la Mostra de Venise 2013. Hélas, découpé en 59 interminables chapitres lourdement assemblés entre eux, le film peine à susciter de vives émotions à la hauteur de son sujet intense. La faute à une narration qui manque de nerf et des personnages qui peinent à prendre toute leur dimension, La Femme du policier creuse sa propre tombe au fil de trois longues heures. Et entre une atmosphère travaillée, animée par des éclairs d’étrangeté comme ce mystérieux et silencieux vieil homme, et un manque de finesse notable dans certaines scènes, le film de Philip Gröning laisse un arrière-goût de curieux échec.