Locke Royaume-Uni, Etats-Unis 2013 – 85min.

Critique du film

Locke

Rolf Breiner
Critique du film: Rolf Breiner

Thriller dans lequel Tom Hardy se retrouve à bord de sa voiture, dans une bouleversante course contre le temps.

Tandis que la nuit tombe, Ivan Locke, charismatique directeur d'un chantier de construction à Birmingham, informe son équipe d'ouvriers qu'ils devront lancer dès le lendemain un nouvel et immense projet. Sauf que Locke ne sera pas présent. Celui-ci part en effet en voiture pour Londres afin de rejoindre Bethan, une femme avec laquelle il a eu une aventure et qui est sur le point de mettre au monde leur enfant, qu'il ne compte pas renier comme le fit jadis son père avec lui. Constamment au téléphone, Locke va alors tenter de se sortir du pétrin dans lequel il se trouve, en soutenant ses collègues peu confiants face au nouveau chantier, en tranquillisant son patron, en révélant toute la vérité à sa femme tout en demeurant auprès de Bethan...

Il est des films qui, bien que se déroulant dans un espace très limité et en temps réel, s'avèrent passionnants. L'excellent Buried, où Ryan Reynolds se trouvait emprisonné dans un cercueil durant 80 minutes, appartient à cette catégorie, tout comme cette production anglaise tournée essentiellement dans une voiture. Ce type de film repose avant tout sur les épaules de son (unique) protagoniste, ici Tom Hardy. Le scénariste des somptueux Dirty Pretty Things et Eastern Promises, Steven Knight, passe pour la 2e fois derrière la caméra. En ne filmant que le visage de son anti-héros, il signe un thriller tenant en haleine le spectateur d'un bout à l'autre de son histoire, autrement plus profond et passionnant que nombre de grosses productions boursouflées par des effets spéciaux donnant le tournis et des scènes d'action interminables.

17.02.2024

4

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Commentaires

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image21

il y a 10 ans

je pensais voir un film basé sur le seul suspense. C'est bien plus que cela...à voir absolument


blade_runner

il y a 10 ans

Poignant malgré le cadre figé dans lequel le protagoniste est enfermé durant toute la durée du film. Locke montre la solitude et les conflits auxquels s'expose un homme qui décide de suivre sa conscience contre les règles établies par la société alors que celle-ci bénéficiera de son choix. Une leçon de courage et de sincérité qui réussit à émouvoir en brossant le portrait d’un homme et de ses proches et collègues à travers une heure et demie de conversations téléphoniques. L'enfermement du héros dans le véhicule contraste avec la puissance libératoire de son acte. Tom Hardy mérite d’être récompensé pour sa performance nuancée, réalisée dans des conditions minimales.
Probablement à réserver aux cinéphiles convaincus qu'un film qui montre un homme en train de téléphoner et de monologuer dans sa voiture durant 85 minutes peut être captivant. Pour ma part, j'ai eu un peu de peine avec cette sempiternelle nuit aux teintes brunâtres et jaunâtres, mais Locke reste un chef-d'œuvre pour moi.Voir plus


catfish2

il y a 10 ans

Sincèrement ça faisait très longtemps que j'avais eu un très forte envie de me tirer avant la fin du pensum. Un "Road Movie" au sens propre dans le sens que ce pôvre Ivan Locke victime d'un coup de queue fructueux balance, en 2 heures, sa Vie de petit bourgeois aux géhennes pour porter attention à une femme qui va accoucher de son enfant alors qu'il en a déjà 2 avec sa femme (Pourquoi moi, bordel¨). Un coup de folie ou plutôt une erreur de conduite puisque toute l'"action" se déroule dans sa voiture et que la musique n'est autre que le son des conversations téléphoniques qui jalonnent son parcours vers l'hôpital où va accoucher la femme d'un soir. Il n'y a pas d'amour dans son geste juste un très fort sentiment de culpabilité par rapport à son Père décédé avec lequel il entretient par instant des dialogues surréalistes ... par la force des choses car son Père n'a pas été fiable alors que lui, par son attitude, l'est. Le sommet, des fois que le spectateur débile n'aurait pas compris, il énumère tout ce qu'il perd pour prouver à son Père décédé à quel point il est franc et droit et assume, lui, ses erreurs. Pitoyable.Voir plus


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