My Sweet Pepper Land France, Allemagne, Irak 2013 – 100min.

Critique du film

My Sweet Pepper Land

Valérie Lobsiger
Critique du film: Valérie Lobsiger

Dans une région du Kurdistan, un représentant de la loi lutte contre un chef tribal mafieux.

Baran s'est battu contre l'Irak pour l'indépendance kurde. De retour dans sa contrée natale, il en repart très vite, fuyant sa mère qui veut à tout prix le marier. Idéaliste qui "ne peut pas laisser le pays aux pourris", il reprend du service comme chef du poste de police d'un petit village à la frontière turque. Là, un seigneur local, Aziz Aga règne, dirigeant la contrebande et imposant la corruption. Par l'intermédiaire de sa bande, il harcèle aussi Govend (extraordinaire Korkmaz Arslan), la jeune et belle institutrice, pour lui faire comprendre que les femmes seules, forcément de mauvaise vie, ne sont pas les bienvenues au pays. Tandis que Baran n'entend pas fermer les yeux sur les agissements d'Aziz, l'attirance entre lui et Govend grandit. Ce qui a pour conséquence de compliquer la situation, Aziz semblant décidé à ce que sa "morale" à lui ne soit pas bafouée...

Western du far East, ce splendide film du Kurde Hiner Saleem (Vodka Lemon) est un régal d'intelligence, de sensibilité et d'humour (réjouissante pendaison ratée du début!). Comment reconstruire un pays si la paix, la sécurité et la justice ne sont pas assurées? L'honneur, la morale, sont des notions bien commodes pour perpétuer, au nom de la tradition ancestrale, des inégalités flagrantes, notamment vis-à-vis des femmes. Heureusement, celles-ci prennent leur destin en main, épaulées par quelques hommes sensibles à leur sort.

25.05.2021

5

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CineFiliK

il y a 10 ans

Des plaines étendues, un cow-boy solitaire, une bande de bandits armés, une belle en difficulté... Les codes du western sont respectés. Mais bien loin des États-Unis, c'est le Kurdistan d'aujourd'hui qui est ici mis en scène. Film hybride, mélange "tragicomique", alliant douceur et piquant à l'image d'un territoire en quête d'identité et d'indépendance. Si elle manque de passionner, cette histoire ne manque pas d'exotisme.Voir plus


frederic_chevallay

il y a 10 ans

D'aucuns diront que c'est un western kurde..genre le minaret chantera trois fois..mais c'est surtout un arrêt sur image d'un conflit entre les anciens et les modernes...on sent bien l'intention de l'auteur de mettre le doigt sur les prémices d'un état de droit en devenir..c'est bien joué en dépit de quelques défauts de jeunesse dû à un montage peu fluide.Voir plus


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