Walt Disney tente de convaincre l'auteure du livre pour enfants Mary Poppins d'en tirer une adaptation pour le grand écran.

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A cours d'argent, la très british P.L. Travers (Emma Thompson) se voit contrainte d'examiner enfin la proposition que Walt Disney (Tom Hanks) ne cesse de lui soumettre depuis des années, à savoir acquérir les droits de son célèbre livre Mary Poppins pour une adaptation sur grand écran. C'est alors que cette vieille fille coincée et altière se rend à Hollywood pour commencer à participer à la pré-production de cette transposition. Odieuse avec ses collègues américains et peu à l'aise dans cette ville constamment ensoleillée où tout le monde se salue par son prénom avec un grand sourire aux lèvres, Mrs Travers ne tarde pas à se mettre le pourtant sympathique personnel de Disney à dos. Retranchée dans sa chambre d'hôtel la nuit venue, elle se remémore son enfance passée en Australie et son père adoré...

Bien des bouquins et des témoignages le disent: Hollywood a toujours eu un côté Wolf of Wall Street, entre crimes, égos, drogues, orgies, chantages et scandales. Ce n'est pas tant le côté larmoyant et dégoulinant de l'histoire qui gêne dans Saving Mr Banks, mais bien plutôt le fait que les auteurs de ce film, comme ceux de The Artist ou Hugo avant eux, aient transformé cette Sodome et Gomorrhe qu'est la Mecque du Cinéma en un lieu idyllique et enchanté, où tout le monde y est adorable, à commencer par Walt Disney, alors que celui-ci, en vérité, était un dictateur irrascible, homophobe et sexiste. Ou comment récrire l'Histoire et se refaire une virginité aux yeux du monde, tandis qu'à Hollywood, la débauche continue...