CH.FILM

Les voies du destin Australie, Suisse, Royaume-Uni 2013 – 116min.

Critique du film

The Railway Man

Critique du film: Geoffrey Crété

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, Eric Lomax, un lieutenant écossais, est fait prisonnier par les Japonais à Singapour. Il survivra à la torture et au cauchemar d’un camp en Thaïlande, où il sera forcé à contribuer à la construction du pont sur la rivière Kwaï. Plusieurs dizaines d’années plus tard, encore fasciné par les chemins de fer et entouré d’autres vétérans, il rencontre la douce Patricia Wallace. L’irruption soudaine de ce bonheur dans sa vie fait ressurgir ses vieux démons, et l’oblige à se confronter à l’officier japonais qui a été son tortionnaire…

Une niaiserie sur la Seconde Guerre mondiale est une niaiserie plus insupportable encore. Adapté du roman autobiographique d’Eric Lomax, Les Voies du destin se divise en deux mouvements, séparés par l’espace et le temps, mais réunis par la candeur et la facilité : d’un côté, l’enfer très hollywoodien des camps de la Seconde Guerre mondiale, et de l’autre, les conséquences psychologiques d’une telle expérience sur un homme, illustrées par une romance de pacotille. Difficile de ne pas être qu’un simple spectateur passif et désintéressé face à ce film lisse, désincarné au possible, qui explore la question grandiose du pardon avec une candeur qui confine à la bêtise. La mise en scène soignée de Jonathan Teplitzkyne ne fera qu’en souligner les faiblesses, tandis que la distribution prestigieuse, menée par un solide Colin Firth et une inutile Nicole Kidman, lutte pour apporter un peu de chair à ce mélodrame tragique.

10.11.2020

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Commentaires

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vincenzobino

il y a 10 ans

Habituellement, je me sers de ce site pour des critiques de films vus sur grand écran. Or, je me dois de faire une exception et de vous recommander vivement ce bijou qui vient de sortir en DVD. Une vraie claque.

Non distribué chez nous (ce que je peux difficilement capter), je pensais avoir affaire à une sorte de spin-off du pont de la rivière Kwaï. Il s'agit, en réalité, de l'adaptation de l'autobiographie de Eric Lomax, prisonnier de guerre des japonais durant la guerre de 39-45 et contraint, avec ses compagnons, de construire la voie ferrée reliant Singapour à Bangkok et enjambant la rivière Kwaï. 40 ans plus tard, Eric a l'occasion de se retrouver face à l'un de ses tortionnaires.
A la différence du roman de Pierre Boulle et du film de David Lean s'étant inspiré des événements mais avec des personnages fictifs, tous les personnages du film sont bien réels. Il s'agît d'une véritable interrogation sur le thème : le pardon et la vengeance connaissent-ils prescription.
Colin Firth et Jeremy Irvine incarnent tout 2 Eric de façon magistrale; Colin particulièrement, ce dernier ayant rencontré le véritable Eric (avant son décès en 2012) et pu relater avec lui son parcours et la conséquence de son acte en 1982. Nicole Kidman est bouleversante dans le rôle de Patti, co-productrice du film, et ayant fait preuve d'un véritable courage et ce, alors qu'elle a vécu un véritable enfer psychologique comme épouse dont l'amour est sorti vainqueur. Mention très bien également à Stellan Skarsgärd et Hiroyuki Sanada.

Prises de vues superbes (notamment de la Thaïlande où fut tourné une partie du film), magnifique musique et final bouleversant : une perle à recommander vivement, en mentionnant certaines scènes de guerre à la limite du supportable (je ne le conseillerais pas en-dessous de 16 ans)Voir plus


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