1945. Lorsque le camp d’Auschwitz est libéré, Hélène est emportée dans une des marches de la mort avec Lili et Rose. Séparée de ses amies, elle reprend le cours de sa vie à Paris, où elle devient couturière et se marie à Henri, son amour d’enfance lui aussi déporté. Une quinzaine d’années plus tard, après de longues recherches, Hélène retrouve enfin ses camarades. Le temps de trois jours sous le soleil de Berck-Plage, les trois femmes partagent leur vrai premier repas, leur premier bain de mer, et leurs premiers souvenirs de survivante, entre rires et larmes…

Galerie de photos

A l’origine du film de Jean-Jacques Zilbermann, il y a l’histoire de sa mère Irène, qui a survécu à Auschwitz avec Paulette et Annie, et celle de leurs retrouvailles annuelles à la plage. A la vie se présente ainsi comme un double travail du souvenir : celui, classique, de la Shoah, et celui, beaucoup plus intime, de la famille du cinéaste. Dans les deux cas, le réalisateur de L'homme est une femme comme les autres ne démontre aucune véritable finesse pour tirer la corde sensible et donner du caractère à ses personnages. Mais la principale faiblesse sera de donner une si grande place à celui de Julie Depardieu, à la fois englué dans un arc narratif assez pauvre, et alourdi par la performance faiblarde de la comédienne. Un choix d’autant plus regrettable que les excellentes Johanna ter Steege et Suzanne Clément, l'une des muses de Xavier Dolan, sont reléguées au second plan de ce mélodrame sans grande intensité.