Paris, 1682. Déterminé à faire de Versailles un lieu flamboyant à la hauteur de son règne, Louis XIV charge son jardinier royal, André Le Nôtre, de créer un véritable Eden. A la recherche de talents pour l’épauler dans ce chantier titanesque, il rencontre Sabine de Barra, une architecte paysagiste anticonformiste qui évolue loin de la Cour. Parce qu’elle le respecte sans pour autant être entièrement d’accord avec ses idées, Le Nôtre la charge du bosquet des Rocailles. Un chantier auquel elle va apporter sa touche, et qui va la rapprocher de Le Nôtre…

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Il y a un air de Marie-Antoinette version Sofia Coppola dans la deuxième réalisation d’Alan Rickman, presque deux décennies après son premier film, L'invitée de l'hiver. Mais la comparaison entre les deux films sur Versailles, pour et par des acteurs anglo-saxons, n’a rien de flatteuse : étiré sur deux interminables heures, Les Jardins du roi s’obstine à filmer des personnages sans saveur, grossièrement écrits, sans tirer profit d’un cadre, d’un sujet et d’un casting excellents. Le scénario s’intéresse donc au pire, à savoir la romance, la psychologie de bazar et la vision très limitée de la cour du roi, au détriment du meilleur : la rencontre de deux esprits créatifs, au centre d’un lieu à la valeur inestimable. L'image la plus mémorable sera d’ailleurs la toute dernière, lorsque la caméra s’écarte de ces tribulations sentimentales sans intérêt pour les replacer dans l’immensité du décor, sur la musique très réussie de Peter Gregson.