Un pigeon assis sur une branche, réfléchissant sur l'existence France, Allemagne, Norvège, Suède 2014 – 100min.
Critique du film
Un pigeon assis sur une branche, réfléchissant sur l'existence
Il y a deux amis et marchants ambulants de farces et attrapes, nommés Sam et Jonathan, qui trimballent avec eux trois gadgets minables dans une valise ainsi qu’une mine déconfite. Il y a aussi le roi Charles XII, qui s’arrête dans un bar en chemin vers le champ de bataille. Le début d'une odyssée rocambolesque à travers les dimensions drôles et tragiques de l'existence.
Arrivé au troisième épisode de la trilogie de Roy Andersson sur l’humain, après Chansons du deuxième étage et Nous, les vivants, le public a bien eu le loisir de choisir son camp : les sensibles au charme absurde du cinéma iconoclaste du cinéaste suédois, ou les réfractaires à son approche unique et corrosive. Nouvelle variation tragi-comique sur les aléas de la vie, de la solitude et de la vie en société, filmée avec un mélange de stylisation extrême et de sobriété radicale, Un pigeon perché sur une branche philosophait sur l’existence (un titre rocambolesque qui servira d’avertissement au public) confirme toute la maîtrise du metteur en scène. Difficile toutefois de rester captivé par cette fable absconse, capable de retourner la cervelle avec la vision d’un singe torturé ou d’une mise en scène spectaculaire de l’esclavagisme, mais aussi de l’endormir avec des séquences poussives. Une expérience à double tranchant donc.
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Commentaires
c'est bizarre, de l'humour où l'on ne rit pas ... oui j'ai rit 2 fois ... je n'ai réveillé personne ! ce n'est pas un mauvais film, mais comme dirait Woody l'éternité c'est long surtout vers la fin ...
Scène d’ouverture : dans un musée d’histoire naturelle d’un autre âge, un homme observe dans un semblant d’intérêt, les oiseaux en vitrine figés dans leur élan, dont un pigeon perché sur sa branche. Son épouse vraisemblable, déjà lassée, le guette avec impatience. Sentiment partagé en découvrant cette chaîne de tableaux animés : on admire le sens hors-pair du cadre proposé, intrigué par l’atypisme de l’ensemble, avant que ne pointe un ennui de plus en plus profond, voire gênant. Bien calé dans son fauteuil, on se prend à philosopher sur l’existence d’un tel film : pourquoi tant de laideur surlignée dans ces décors datés oscillant entre la grisaille et le verdâtre, de mêmes que dans les visages spectraux de ces automates sans âme ? Trop rares sont les brillances – une scène de flamenco, une chorale de bistro et un couple enlacé sur une plage –, échappatoires bienvenues à cet univers si pesant et déprimant.
3.5/6
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