Berlin, XIXème siècle. Lors d’une soirée mondaine, le poète Heinrich von Kleist partage son mal-être existentiel avec sa cousine et amie Marie. Il lui propose de contrer le destin ensemble en organisant leurs suicides. Lorsque celle-ci refuse, il se tourne vers Henriette, une jeune épouse, qui rejette à son tour la proposition. Mais lorsqu’elle découvre être atteinte d’une maladie incurable, Henriette commence à être envahie par le doute.

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Le cinéma de l’Autrichienne Jessica Hausner est donc définitivement étrange. Révélée à Cannes dans la section Un Certain Regard avec Lovely Rita en 2001 puis Hotel en 2004, elle a filmé Sylvie Testud et Léa Seydoux dans Lourdes, son film le plus commercial à ce jour. Et sa quatrième réalisation, Amour fou, se révèle plus opaque encore que les précédents. Librement inspiré du suicide du poète Heinrich von Kleist, filmé dans une ambiance théâtrale (décors plats, lumière plate, plan larges et fixes), ponctué de pauses musicales, ce curieux objet filmique se révèle totalement soporifique, poseur et nébuleux. Sa présence à Cannes, encore une fois dans Un Certain Regard, donnera dans tous les cas de nouveaux arguments aux détracteurs du festival qui estiment que certains réalisateurs ont « la carte », peu importe la qualité de leurs films.