Avant d’être entre les mains des Warren, les fameux chasseurs de forces occultes, Annabelle a été une poupée ordinaire, offerte par John Form à sa femme Mia, enceinte. Attaqués en pleine nuit par un couple de fou furieux pour de mystérieux motifs liés à une secte sataniste, le couple a déménagé pour commencer une nouvelle vie avec leur bébé. Mais Mia comprend vite que la poupée, derrière son regard vide, cache une entité diabolique, tapie dans l’ombre en attendant de s’emparer d’une âme innocente…

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Il aura fallu à peine plus d’une année pour que le succès de Conjuring se concrétise dans un spin-off consacré à la poupée maléfique Annabelle, présentée en guise de préambule dans le film avec Patrick Wilson et Vera Fermiga. En principe, le film de John R. Leonetti, directeur de la photo sur Conjuring et Insidious, n’a donc aucune raison de renouveler la recette pour contenter son public. Sursauts faciles, rythme classique, personnages accessoires, résolution moralisatrice : Annabelle applique sans aucune énergie ni imagination une formule bien connue, avec une pointe de cynisme même dans sa trop grande confiance en sa mécanique. Mécanique qui lui donne par ailleurs des allures d’Insidious avec sa mère à fleur de peau, son bébé menacé, son déménagement et ses visions d’horreur, qui commencent avec des apparitions humaines avant de virer au grand guignol démoniaque. Dans tous les cas, Annabelle nécessite d’être consommé pour ce qu’il est : un simple divertissement globalement efficace, destiné à un public avide de frissons.