Enfant 44 République Tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Etats-Unis 2014 – 137min.
Critique du film
Enfant 44
Moscou, 1952. La terreur a un nom : la MGB, police secrète soviétique. Agent promis à un grand avenir au sein du Parti, Leo Demidov est chargé de classer le meurtre du fils d'un collègue, retrouvé nu sur les voies de chemin de fer : Staline ayant décrété que le crime n'existait pas dans le parfait Etat communiste, ce sera officiellement un accident tragique. Mais lorsque ses supérieurs décident de tester sa loyauté en lui demandant de dénoncer sa femme Raïssa, accusée d'être une espionne, Leo refuse de se soumettre au système. Tombé en disgrâce, il est exilé avec elle à l'autre bout du pays. A nouveau confronté à de mystérieux meurtres d'enfants autour des trains, il décide de mener l'enquête...
Les retrouvailles de Tom Hardy et Noomi Rapace après le magnifique The Drop de Michael R. Roskam étaient un beau présage pour Enfant 44, adaptation du roman de Tom Rob Smith. Hélas, le film du Suédois Daniel Espinosa, réalisateur du très efficace Sécurité rapprochée, accumule un certain nombre de défauts au cours de ses 2h17 sans jamais parvenir à briller d'une quelconque manière. A commencer par une intrigue dense aux enjeux fumeux, incapable de se construire à la fois sur l'histoire du couple et celles des meurtres - si bien qu'aucune des deux ne passionne. Et ce ne sera pas l'accent russe insensé des comédiens venus des quatre coins du monde, de l'Anglais Tom Hardy aux Suédois Noomi Rapace et Joel Kinnaman en passant par l'Australien Jason Clarke, qui pourra faciliter l'immersion dans ce thriller maladroit et terriblement dénué d’intensité.
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Commentaires
Le crime ne peut exister au paradis. Le concevoir signifierait l’imperfection de cet éden déclaré qu’est l’Etat stalinien. Ici, les disparitions d’enfants deviennent des accidents, les divergents passent pour des envoyés ennemis et les libres penseurs ne peuvent être que des traîtres qu’il faut taire. Le film illustre avec force et violence cet esprit illusoire et mensonger, synonyme de terreur et d’injustice. Il débute en évoquant le fameux cliché du drapeau soviétique flottant sur le Reichtag, le 2 mai 1945, image construite et retouchée, symbole historique de propagande. Le reste nous éloigne de tout espoir de subtilité et se perd dans un scénario boursouflé et pas toujours convaincant, adapté du best-seller du même nom. Peu crédible également, cette distribution internationale dans laquelle un Britannique, un Français et une Suédoise s’efforcent de jouer les Russes en parlant anglais avec un accent de l’Est. La globalisation capitaliste a bel et bien remplacé le régime soviétique…
4/6
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Rarement un roman ne m'avait autant scotché que Child 44, premier tome d'une trilogie écrite par l'anglais Tom Rob Smith consacrée à Leo Demidov : descriptif implacable, suspense absolu et issue, bien que prévisible, assez inattendue dans son déroulement malgré tout. Je ne peux en dire autant du film.
Certes, l'adaptation n'est, du point de vue factuel, pas mauvaise et le casting est très bon (mentions spéciales à Tom Hardy, Noomi Rapace et surtout Paddy Considine) mais il m'a manqué le grain de folie et la tension que le livre réservait. De plus, deux passages ont été, à mon sens, insuffisamment développés.
Suis donc sorti sur la retenue connaissant l'histoire (déjà lu le second volet). A vous de voir si vous êtes amateurs de films mêlant espionnage et enquêtes "policières"...… Voir plus
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