Coming Home Chine 2014 – 109min.
Critique du film
Coming Home
Chine, années 70. Alors que le chaos se répand à travers le pays lors de la Révolution culturelle, Feng Wanyu apprend que son époux, Lu Yanshi, un professeur fait prisonnier politique, s’est échappé. Mais à cause de leur fille Dandan, une danseuse ambitieuse embrigadée par les Gardes rouges, leurs retrouvailles sont interrompues par la police. Dans l’agitation, Wanyu tombe, et se relève marquée à vie. Des années après, à la fin de la Révolution Culturelle, Yanshi découvre ainsi qu'elle souffre d’une forme d’amnésie qui l’empêche de reconnaître celui qu’elle aime autrement que dans ses souvenirs de jeunesse. Yanshi va alors tenter de l’aider par tous les moyens…
Sept ans après leur septième collaboration, le magnifique La Cité interdite, Zhang Yimou et Gong Li se retrouvent pour un nouveau drame flamboyant et populaire, accompagnés de la troisième star de leurs films : la Chine. Notamment aperçue dans Vivre ! il y a vingt ans, la Révolution culturelle chamboule une nouvelle fois les destins dans cette histoire de famille et d’amour abîmée par l’Histoire. Le scénario, articulé autour d’un drame un peu grossier, manque de finesse et de subtilité : le réalisateur préfère ainsi s’engluer dans un manège trop répétitif plutôt que d’explorer le contexte social, nettement plus intéressant dans la première partie, ou même donner chair au personnage de la fille, trop vite délaissé. Coming home souffre ainsi d’une deuxième heure poussive, beaucoup moins percutante que la première. Gong Li insuffle heureusement une certaine force au film, qui saura emporter les âmes les plus sensibles.
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Commentaires
On pouvait attendre de Zhang Yimou une fresque épique sur la Révolution culturelle. Il préfère opter pour une histoire intimiste touchante, s'interrogeant sur les traumatismes de la séparation et de la non reconnaissance. Quelque peu mécanique, le récit nous réserve néanmoins de belles scènes mélodramatiques telles ces retrouvailles avortées dans la fureur d'une gare, ainsi que cette attente éternelle, entre espoir et sacrifice. 4.5/6… Voir plus
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