Refroidis Danemark, Norvège, Suède 2014 – 116min.

Critique du film

Kraftidioten

Critique du film: Geoffrey Crété

Norvège. Conducteur de chasse-neige gratifié de citoyen de l’année, Nils, père de famille et mari respectable, apprend que son fils est décédé. La police parle d’une overdose mais lui, persuadé que c’est faux, mène l’enquête. Il découvre alors que le responsable est le Comte, un baron de la drogue local sans pitié. Lancé dans une vendetta sanglante dans un décor immaculé, il va provoquer une guerre sans merci, à laquelle se greffe la mafia serbe, elle aussi en quête de vengeance.

Le décor glacial de la Norvège, sensationnelle toile blanche où chaque traînée de sang a des allures de tragédie totale, sied à merveille à la vengeance, sempiternelle et inépuisable ficelle scénaristique. Moins décalé qu’un Fargo, malgré quelques fissures humoristiques séduisantes, le nouveau film de Hans Petter Moland obéit sans vergogne au schéma plus que classique du genre, quitte à dérouler une histoire dénuée de surprise et donc, d’excitation. Reste que le cinéaste norvégien, associé pour la troisième fois au comédien Stellan Skarsgård, lequel s’octroie une pause loin des superproductions hollywoodiennes, démontre un bel œil de metteur en scène, avec un beau sens du cadrage et une direction artistique élégante. De quoi donner une fière allure à cette violente histoire de justice personnelle, qui contentera sans effort les adeptes du genre.

31.05.2021

3

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Commentaires

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seemleo1

il y a 9 ans

Si vous n'avez jamais vu un film norvégien courrez-y : les norvégiens sont fous. Si vous aimez le cinéma norvégien, précipitez-vous, c'est du pur brunost (sorte de fromage caramélisé), pur rakfisk (truite fermentée) et ou retrouve l'humour charbon et le grain de folie habituel. En général, lorsque une oeuvre semi-lapone débarque par ici, c'est tout bénef pour le spectateur. En évitant de dévoiler l'histoire, on est dans un thriller deuxième degré avec un bon scandinave souffleur de neige et une bande de trafiquants sortie tout droit d'une bd de Rank Xerox. C'est enlevé, drôle tout en écornant gentiment la société nordique aseptisée. Bruno Ganz est excellent en "parrain" serbe. A voir.Voir plus


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