Saint Laurent France 2014 – 150min.
Critique du film
Saint Laurent
1967, 1976, 1989. Au sommet de sa gloire, Yves Saint Laurent cohabite avec les grandes figures de son existence : l’indomptable Betty Catroux, la douce Loulou de la Falaise, le beau Jacques de Bascher, sans oublier Pierre Bergé. Mais tandis que celui-ci dirige d’une main de fer l’entreprise de son amant à l’échelle internationale, le couturier continue sa guerre silencieuse contre ses démons…
Saint Laurent de Bertrand Bonello n’aura pas grand mal à affirmer son caractère après le Yves Saint Laurent de Jalil Lespert, premier biopic du grand couturier sorti il y a moins d’un an, avec Pierre Niney dans le rôle titre. Moins classique et plus ambitieuse, la version du réalisateur de L'Apollonide, avec Gaspard Ulliel, démontre en quelques minutes sa richesse formelle, grâce à des choix de mise en scène à la hauteur du cinéaste – le soin apporté au travail minutieux de la couture, la frontalité dans la sexualité. L’exercice n’en reste pas moins limité, d’abord parce que le film emprunte des chemins attendus, puis parce qu’il s’enlise dans une dernière partie maladroite.
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Commentaires
Complément bienvenu au biopic ultra-classique de Jalil Lespert, ce second film à aborder cette année le mythe de Saint Laurent opte pour une approche bien différente, plus moderne et impressionniste. En se concentrant sur une décennie clé de la vie du grand couturier français, il s'interroge notamment sur ce génie créatif gangrené par le fait d'être devenu un produit de marque. Si l'on apprécie le risque, l'intelligence et l'audace de l’œuvre, certaines de ses longueurs n'épargnent pas les paupières. 4.5/6… Voir plus
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