The Green Prince Allemagne, Israël, Royaume-Uni, Etats-Unis 2014 – 92min.
Critique du film
The Green Prince
Fils de Hassan Youssef, membre fondateur du Hamas en Cisjordanie, Mosab Hassan Yousef grandit dans la colère nécessaire pour combattre Israël. Arrêté pour contrebande d'armes à feu à l'âge de 17 ans, il est interrogé par le Shin Bet, le service de sécurité israëlien, et envoyé en prison. Il y découvre les méthodes impitoyables du Hamas qui, avec la multiplication des attentats-suicides à l'extérieur de l'organisation, le poussent à accepter un rôle d’espion pour Israël. Ce documentaire retrace le parcours dangereux et complexe de Mosab.
Le premier film de Nadav Schirman, The Champagne Spy, s’intéressait à la relation entre un fils et son père, agent du Mossad. Son deuxième, In the Dark Room, à la femme du célèbre terroriste Carlos. Avec son troisième documentaire, The Green Prince, le cinéaste continue d’explorer le terrorisme sous l’angle intime : adapté du livre Son of Hamas de Mosab Hassan Yousef, le film place un Palestinien au cœur d’une opération digne d’un film hollywoodien, entre son père, membre influent du Hamas, et un agent des services secrets israëliens, qui devient peu à peu une figure paternelle. Le sujet est passionnant à différents niveaux, d’autant que son histoire ne manque pas de surprises. Mais cette abondance de péripéties confère au documentaire quelque chose de très artificiel, sentiment qui repose en partie sur ces interviews très soignées face caméra, ainsi qu’une imagerie qui lorgne sans complexe vers le cinéma de fiction – images de satellite et infra-rouges, dont la nature n’est pas expliquée. De quoi brouiller les pistes et les esprits, jouant ainsi contre l’histoire incroyable qui se déroule à l’écran.
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