Le Hobbit: La bataille des cinq armées Nouvelle-Zélande, Etats-Unis 2014 – 144min.

Critique du film

Le Hobbit: La bataille des cinq armées

Critique du film: Geoffrey Crété

Après avoir réveillé Smaug de son profond sommeil, Bilbon observe, entouré de Thorin et sa compagnie de nains, le dragon s’abattre sur les habitants de Lac-ville. La flamme destructrice de la créature s’abat sur les habitants, sauvés de justesse par Bard. Mais désormais libérée de son maître, la Montagne solitaire, sa position stratégique et ses innombrables richesses, attirent les convoitises de tout le royaume. Une bataille titanesque se prépare, où les Nains, les Elfes, les Humains, mais aussi les Wrags et les Orques, vont devoir s’affronter…

Après 13 ans, six films, presque un milliard de budget et certainement près du double de recettes en salles, la saga Tolkien de Peter Jackson s’achève enfin, dans un feu d’artifices d’effets spéciaux en 3D. La fameuse bataille du titre occupera ainsi une petite heure d’un film tourné vers le spectaculaire à très grande échelle, qui se mesure directement à celles du Seigneur des Anneaux. De quoi séduire sans grand mal le spectateur, qui en aura pour la monnaie de sa pièce au milieu de cette avalanche d’action, d’épées, de trolls et de hurlements guerriers. L’approche, plus ordinaire et hollywoodienne, est aussi moins envoûtante que celle du précédent épisode, où l’affrontement entre les héros et le dragon se jouait dans une atmosphère plus sombre, avec un ennemi bien plus fascinant que les désormais banales hordes de gnomes guerriers. Sans compter que Peter Jackson confirme le manque de finesse qui caractérise son cinéma – l’amour mièvre de Tauriel, le basculement de Thorin. Si bien que le spectacle, bien que très généreux, ne s’envole pas aussi haut qu’espéré.

18.02.2024

3

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Commentaires

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crevette

il y a 9 ans

Pas le meilleur mais en continuité.


commundmortels

il y a 9 ans

Pour moi, cette note est le reflet des magnifiques décors, du dragon incroyablement bien fait et du jeu de certains acteurs... mais en tant que fan de Tolkien, je ne peux pas vraiment cautionner ce film qui est une avalanche d'actions ahurissantes destinées à plaire à Monsieur Tout Publique.
Très dommage, mais il fallait bien que la série se termine et finalement, la bataille des 5 armées était assez peu décrite dans le livre pour que Peter Jackson se livre à une telle interprétation.
Bref, pour ceux qui veulent connaître la fin approximative, pour les fans de Terminator (le méchant ne meurt (presque) jamais), ça vaut le coup... mais c'est tout.Voir plus


hal11

il y a 9 ans

Ce troisième opus de “The Hobbit” démarre de façon trompeuse. En effet, la première scène - l’attaque de Smaug sur Lake Town - n’est plutôt pas mal (malgré une surenchère d’action et d’effets spéciaux pyrotechniques, mais, à force, on ne s’attend plus tellement à autre chose de la part de Peter Jackson), du coup, on se prend presque à espérer que la trilogie se terminera de manière à rattraper un peu les navets qu’ont été les deux premiers films.

Bien sûr, il faut très rapidement abandonner cet espoir imbécile, car le réalisateur parachève ici le naufrage commencé en 2012. Les combats de magiciens à la Dragon Ball Z sont toujours présents, mais heureusement maintenant Galadriel peut se transformer en Super Saïyen de niveau 214, elle fait très peur aux méchants et ses bisous ont des vertus antibiotiques étonnantes ! On aura également le droit aux traditionnelles scènes avec des enfants et des femmes en danger, mais les chers bambins (et - rarement - les ménagères) se décident parfois à arrêter de hurler en courant partout et vont aider leur papa, car, la famille, c’est quand même ce qu’il y a de plus beau, et ça serait bien de ne pas l’oublier... Enfin, ne vous en faites pas, si par hasard vous arriviez à être imperméable à la mièvrerie familiale omniprésente le long du film, peu de chance que vous échappiez à une des dernières scènes où on apprend (et là, ça sera vraiment vraiment difficile de résister aux torrents d’émotions bouleversantes qui vous submergeront sans l’ombre d’un doute !) que la maman de Legolas l’aimait vraiment beaucoup, et qu’il va pouvoir arrêter ses séances de psychothérapie à essayer de comprendre pourquoi son papa est si dur avec lui. Sinon, puisque la lutte contre le gaspillage est à la mode, le père Peter nous ressort ses gros vers bien immondes, déjà aperçus dans King Kong. Et, tant qu’à faire, il continue aussi le recyclage à outrance des idées, scènes et personnages de “The Lord of the Rings”, tel par exemple une version réactualisée de Gríma, sauf que celui-là se veut avoir un côté comique. On peut penser que ça fera rire les enfants de moins de 4 ans et demi... Par contre, ils risquent de beaucoup moins rigoler devant la violence qui rythme la plupart des scènes de bataille. Celles-ci sont d’une confusion quasi-indescriptible et surtout totalement dénuées de sens. Les orcs (élevés pour être des machines de guerre) sont à chaque fois sur le point de l’emporter, par exemple ils sont à 100 contre 1 devant les portes d’Erebor et, paf!, il suffit que Thorin fasse une sortie avec 12 Nains (qui, eux, ne sont pas des guerriers à la base) pour que tout bascule. Quant au vilain en chef, du fait peut-être de son air plastique et de ses yeux de chiot en manque de câlin, on ne peut que le prendre en pitié de passer son temps à utiliser une pierre reliée à une chaîne pour taquiner son adversaire, à la place de le finir à l’épée en deux ou trois coups. Bon, il ne doit pas être beaucoup plus malin qu’un poisson rouge et ne pas en être très éloigné non plus, quand on voit le temps qu’il peut tenir en apnée.

On pourrait lister sur des dizaines de pages les éléments qui ne collent pas dans ce film et les moments qui sont soit à la limite du ridicule, soit boursouflés de bons sentiments, d’action, de platitudes, ... Au final, on ne peut espérer qu’une seule chose : que Peter Jackson s’éloigne définitivement de Middle-earth et qu’un autre réalisateur nous offre un jour une oeuvre qui rende hommage au merveilleux livre de J.R.R. Tolkien. Malheureusement, pour le premier point, je ne serais de loin pas surpris que New Line Cinema continue à tirer le maximum de profit possible de leur licence. À la plus grande consternation des amoureux d’Arda.Voir plus


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