Le Président France, Georgia, Allemagne, Royaume-Uni 2014 – 118min.

Communiqué de presse

Le Président

Le président et sa famille dirigent leur pays d'une main de fer, profitant d'une vie luxueuse pendant que ses sujets vivent dans la misère. Du jour au lendemain, un violent coup d'état met fin à cette dictature et le président devient l'homme le plus recherché du pays. Avec son petit-fils de 5 ans, il tente alors de rejoindre la mer où un navire les attend pour les mettre hors de danger. Grimés en musiciens de rue, ils se retrouvent confrontés à la souffrance et à la haine que le Président a suscitées...

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Commentaires

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vincenzobino

il y a 9 ans

5.5 : Véritable petite merveille que ce président, coproduction anglo-géorgienne réalisée par l'iranien exilé Mohsen Makhmalbaf.

Vu en totale inconnue, je n'avais donc aucune idée de l'orientation prise pour raconter cet exil. Dès la première annonce, on sait que ce sera fictif (pays imaginaire non révélé et laissant ainsi le spectateur se le représenter) et la première scène représentant le luxe dans lequel vit "le président" et ses proches va vous rappeler un prince à New-York avec l'humour et la situation invraisemblable similaires au film de Landis. Mais très vite, la réalité du coup d'Etat rompt et nous plonge dans une séquence plus sérieuse avec exil et séparation familiale à la clé, le président se retrouvant avec son petit-fils pour un périple plus qu'hostile.

Et ce périple est absolument fascinant : les prises de vues géorgiennes sont magnifiques, le thème du printemps arabe est on ne peut plus exposé, rappelant à la fois, l'Egypte, la Libye et, plus caché, le Shah d'Iran dont le réalisateur doit être un fidèle et quels acteurs, Misha Gomiashvili dans le rôle-titre excelle de par les attitudes diamétralement opposées que la situation le pousse à prendre et Dachi Orvelashvili est le jumeau de Abdul Khalim Mamatsujev (le jeune garçon de the search) aussi hallucinant que ce dernier.

On pourrait craindre un traitement de faveur sur la possible rédemption d'un dictateur affamant son peuple et nul doute que certains seront gênés par cet aspect. Mais la scène finale, saisissante, pose une question centrale, moralité du printemps arabe : qui est le véritable dictateur? Le raïs ou celui qui l'a chassé du pouvoir. Et la réponse apportée, dont je partage le point de vue, se confirme aujourd'hui en Libye et dans d'autres pays.

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