21 nuits avec Pattie France 2015 – 110min.
Critique du film
21 nuits avec Pattie
Caroline débarque de Paris dans une petite ville du sud de la France pour récupérer le corps de sa mère, restée un mystère total pour elle durant toute sa vie. Elle découvre ainsi une grande et belle maison perdue dans les montagnes où elle fait la rencontre de l’entourage loufoque de cette femme énigmatique, dont la curieuse Pattie, femme de caractère qui se prend immédiatement d’affection pour elle. Alors qu’elle est censée repartir le lendemain après l’enterrement dans le village, Caroline découvre au petit matin que le cadavre de sa mère a disparu. Contrainte de rester sur place pendant l’enquête, elle va peu à peu découvrir l’étrangeté locale…
Les frères Arnaud et Jean-Marie Larrieu sont précieux. Leur poésie, leur folie, leur liberté en ont fait des cinéaste uniques, reconnaissables et aimables avec Peindre ou faire l’amour, Les Derniers Jours du monde ou encore L’Amour est un crime parfait. Dans un paysage français globalement divisé entre le cinéma populaire et le film d’auteur, le duo de réalisateurs a ainsi créé un pont remarquable, à mi-chemin entre le film de genre (le thriller, la science-fiction) et la comédie grasse. 21 nuits avec Pattie continue sur cette lancée avec l’improbable histoire d’un cadavre disparu, prétexte à une odyssée farfelue en territoire sauvage, centrée sur l’érotisme si cher aux metteurs en scène. Malgré un certain nombre de faiblesses et facilités, à commencer par le casting d'Isabelle Carré en femme introvertie et Karin Viard en extravertie vulgaire, leur nouveau film offre suffisamment de surprises, d'étrangeté et de beauté pour en faire un objet remarquable, à l'identité forte et hautement plaisante.
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Commentaires
Dans un petit village du Sud français, en pleine chaleur estivale, apparaît la Parisienne Caroline. Sa mère, avec laquelle le contact était rompu, y est décédée depuis peu. Se découvre alors à elle un monde étrange peuplé de personnages fantasques, dont l’affable et très loquace Pattie. Les frères Larrieu, adeptes de la paillardise, restent fidèles à eux-mêmes et ne changent pas de goût. Leur blonde et frigide héroïne a tout d’une Alice traversant le miroir pour se retrouver au cœur de son désir. Bordé de satyres puants, son chemin forestier croise celui d’une nymphomane insatiable et d’un écrivain nécrophile. Au bal, c’est un faune priapique qui entre dans sa danse. Ambiance légère et inquiétante qui entremêle Eros et Thanatos. Les chairs mortes ou vivantes se raniment et les fantômes deviennent fantasmes. Acteurs et réalisateurs se font plaisir et semblent s’amuser, quitte à en oublier le spectateur vite lassé. On palabre beaucoup ici, mais on ne passionne guère.
Pensée du jour : c’est ceux qui en parlent le plus…
6/10
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