Une (très) courte vie, un destin non maitrisé, un don trop grand, une voix....et quelle voix!!, un personnage hors du commun.
Un documentaire bien ficelé pour le récit d'une étoile filante...

Regard espiègle, large sourire aux dents du bonheur, la jeune Amy, sur un « Happy Birthday » à faire rosir Marilyn, n’imagine guère à cet instant son devenir d’exception qui fera d’elle l’une des plus grandes voix du jazz de ces dernières années. Ce long documentaire retrace son parcours chaotique, de son enfance (mal)heureuse à sa gloire étincelante, mais éphémère. Les images d’archives s’accumulent et s’enchaînent au point de fatiguer l’œil du spectateur, malmené entre les anciennes vidéos de piètre qualité, le crépitement épileptique des flashes charognards et les instants voyeurs. Les acteurs de l’époque témoignent sans apparaître comme pour mieux laisser l’étoile libre et filante emporter le film avec elle. Sous des excès de maquillage et une chevelure démesurée, l’artiste ivre de talent ne dissimulait guère la jeune fille frêle qu’elle était restée. Mal entourée, mais prête à tout pour ceux qu’elle avait dans la peau, elle s’est laissé brûler les ailes ; plus elle montait vers la lumière plus l’enfer du showbiz consumait l’incandescence de son talent. Le destin a fini par la réduire en cendres tout en inscrivant le nom de Winehouse dans la légende… Back to black, Amy.
6.5/10
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Ainsi, voilà le destin de l'une des plus fabuleuses chanteuses de jazz retracé sur plus de deux heures, avec force témoignages de proches, le tout enrobé dans un classicisme courant pour ce genre de film. On en ressort avec le sentiment d'un gâchis qu'on ne rattrapera jamais (mourir à 27 ans est un drame, et quand on a une voix aussi rare telle que l'avait Ella Fitzgerald ou Billie Holiday, on peut parler de tragédie), le fantôme d'Amy Winehouse nous hante, on la perçoit mieux, à travers ce documentaire, elle nous paraît plus vivante que jamais. Bien ficelé, pertinent, éclairant sur bien des points, je ne peux que le recommander à toutes les personnes qui ont aimé l'artiste, et à celles, qui la connaissent moins, mais qui sont passionnées par le jazz ou la soul.
Le seul bémol de ce film réside dans la répétition parfois lourde des clichés ou des séquences nous la montrant défoncée, l'air hagard, dans un état pathétique, faisant involontairement sans doute le jeu de ceux qui ont contribué partiellement à sa déchéance. On aurait aimé la voir un peu plus 'au travail', ses choix artistiques (les dap-Kings notamment sur son 2ème album). On en ressort tout de même désabusé, voire écoeuré par la machine commerciale broyant des artistes exceptionnels et fragiles (marketing, presse people etc...) et par le comportement sidérant de proches.
Mais au-delà de ces aspects, l'envie de réécouter ses deux albums nous titille, générant le regret de ceux qui ne suivront jamais.

NB : Germain, ce serait possible de développer un peu, car là, balancer 2 étoiles en y greffant deux mots, je ne vois guère l'intérêt de la démarche.… Voir plus