Ant-Man Etats-Unis 2015 – 117min.
Critique du film
Ant-Man
A sa sortie de prison, Scott Lang décide de se ranger : finis les cambriolages de haut vol, il souhaite désormais trouver un travail ordinaire afin de pouvoir payer une pension alimentaire à son ex-femme et devenir un père modèle pour sa fille, Cassie. Mais lorsqu’il est embarqué par ses amis dans le braquage d’une maison, il ne se doute pas qu’il a été sélectionné malgré lui par Hank Pym, un scientifique mythique qui a mis au point une combinaison révolutionnaire capable de miniaturiser celui qui la porte. Celui-ci, épaulé par sa fille Hope, le charge alors d’une mission : arrêter Darren Cross, un homme d’affaires qui cherche désespérément à créer sa propre combinaison pour la vendre à des fins militaires…
Après le raton-laveur armé d’une mitraillette et l’arbre ahuri des Gardiens de la galaxie, voici venu le temps de l’homme-fourmi, capable de rétrécir pour attaquer son ennemi avec une armée d’insectes. A ce stade, nul ne pourra nier l’évidence : le studio Marvel possède un pouvoir virtuellement sans limites, capable de vendre n’importe quelle histoire sur la promesse d’une marque sans égal. Ant-Man reprend donc la formule très simpliste des précédents films (antagoniste sans saveur, amourette téléphonée, tendre morale familiale, sur fond d’apocalypse ordinaire) qui explique le départ précipité d’Edgar Wright, réalisateur de Shaun of the Dead remplacé en urgence par Peyton Reed. Si le très bon Paul Rudd trouve parfaitement sa place dans l’univers, le vrai intérêt est ailleurs : dans ces scènes d’action miniatures où le héros se bat sur un train qui, lors de décrochages comiques, se transforment en parenthèses comiques où le spectateur réalise que la cascade épique est en réalité ridicule, le train lancé à toute vitesse n’étant qu’un jouet. Dans ces irrésistibles moments, Marvel semble enfin admettre l’évidence : leurs personnages ne sont que des jouets en plastique, et leurs films, des jeux qui nécessitent un minimum de recul et d’humour pour les apprécier à leur juste valeur.
Votre note
Commentaires
Un très bon Marvel. De l'action, pas le temps de s'ennuyer, mais scénario un peu leger.
Insectophobes, fuyez, car le nouveau poulain de l’écurie Marvel est l’homme fourmi ! Moins attirant de prime abord qu’une chauve-souris ou qu’une araignée, il s’avère plutôt efficace à la tête d’une armada de soldates à 6 pattes, petites, mais résistantes et voraces. Son côté ringard assumé, genre « l’homme qui rétrécit », réserve quelques scènes très réussies, surlignées par une 3D parfois vertigineuse : la maquette d’un futur chantier devient une ville à détruire, un train électrique est un danger imminent et un attaché-case se transforme en mi-zone de combat, mi-boîte de nuit, au son du « Disintegration » des Cure pulsé par un simple iPod. Ouah ! Dommage que le reste ne permette aucunement d’évoquer l’idée même d’une révolution, tant la Machine avec un M majuscule est calibrée ! « Ant-man » n’est alors qu’un énième épisode d’une série à succès de plus en plus lourdingue qui finira par se saborder en tarissant tout espoir durable de créativité.
6.5/10
twitter.com/cinefilik
cinefilik.wordpress.com… Voir plus
Vous devez vous identifier pour déposer vos commentaires.
Login & Enregistrement