Asphalte France 2015 – 100min.
Critique du film
Asphalte
Autour d’un ascenseur en panne, les habitants d’un immeuble dans une cité monotone vivent trois rencontres inattendues. Cloué dans un fauteuil roulant suite à un accident absurde, Sternkowtiz rencontre une infirmière désenchantée. Délaissé, le jeune Charly croise la route de Jeanne Mayer, une actrice déchue en quête de nouveaux rêves. Optimiste, madame Hamida ouvre sa porte à John McKenzie, un astronaute américain tombé du ciel.
L’écrivain et artiste Samuel Benchétrit qui adapte une partie de ses romans plus ou moins autobiographiques Chroniques de l’asphalte, situées en banlieue, avec les intellos Isabelle Huppert, Valeria Bruni-Tedeschi et Gustave Kerven autour de son fils Jules Benchetrit dans son premier rôle au cinéma : il serait si simple de considérer Asphalte comme l’archétype du film d’auteur français qui hérisse le poil et se regarde le nombril. Sauf que le cinquième film du réalisateur de Janis et John et J’ai toujours rêvé d’être un gangster est une petite merveille, qui frappe autant par sa sobriété que sa tendresse infinie. Grâce à un sens du dialogue et du silence, et avec une troupe d'acteurs fabuleux, Benchétrit donne vie à ces trois chroniques du désespoir ordinaire, qui oscillent entre un humour absurde et une poésie urbaine teintée de mélancolie. Il y a une simplicité, une inventivité et une maîtrise irrésistibles, qui font de cet Asphalte une petite pépite en son genre.
Votre note
Commentaires
Très beau film, construit avec bon goût, subtilité et délicatesse.
Un intéressant roman suburbain plein de poésie, humour et sentiments, et par moment surréaliste.
Samuel Benchetrit a certainement tourné là son meilleur film. Tout sonne juste dans ce triple huit clos choral. Voilà un travail d'orfèvre à la mise en scène parfaitement ajustée et inspirée : dialogues saillants, casting réussi, rythme impeccable, humour à tous les étages. Il est intéressant de noter qu'avec le même matériel de départ, le montage aurait pu être tout autre : boursouflé ou sans consistance. Ici, le film est habité au service d'un message humaniste et, comme dans toute grande oeuvre, l'émotion naît sans artifice. On est pas loin du chef d'oeuvre.… Voir plus
Vous devez vous identifier pour déposer vos commentaires.
Login & Enregistrement