Au travail, Janusz, médecin légiste, se rend sur des scènes de suicide ou meurtre sordides. Chez lui, il affronte le comportement morbide de sa fille anorexique, sans être capable de l’aider depuis la mort de sa femme. Lorsque l’adolescente tente de se suicider, il décide de l’envoyer dans une clinique pour la soigner. C’est là que travaille Anna, thérapeute qui encadre les malades, en plus d’être capable de communiquer avec les morts.

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Après l’enquête sur la prostitution de Juliette Binoche dans Elles et le prêtre homosexuel d’Aime et fais ce que tu veux, la réalisatrice polonaise Malgorzata Szumowska accueille un brin de légèreté dans son cinéma avec cette curieuse histoire de medium, médecin légiste et adolescente anorexique. Couronnée par l’Ours d’argent de la meilleure réalisatrice à Berlin, la cinéaste possède un talent certain pour installer une atmosphère sans abuser des dialogues (les interprétations de Janusz Gajos, Maja Ostaszewska et Justyna Suwala y sont pour beaucoup), dessinant avec finesse et même humour ses protagonistes grâce à une mise en scène précise. Sous ses questionnements et images brutales, Body dégage ainsi quelque chose d’inattendu et imprévu qui lui donne une saveur remarquable.