Pour vaincre ses problèmes de surpoids et reprendre le contrôle de son corps à la fin de son adolescence, David est devenu culturiste. Lancé dans les entraînements intensifs, les régimes stricts, les concours et les prix, il n’a pas pris conscience de la fascination qu’il a exercée sur son frère Gary, de 13 ans son cadet. Des années plus tard, alors que lui-même a abandonné le culturisme, David l’observe marcher dans ses pas. Mais malgré cet univers à part qui les réunit, les deux frères ne s’entendent pas. Avec sa caméra, David va alors tenter de se rapprocher de Gary, qui rêve de remporter l’Arnold classic, une compétition américaine prestigieuse.

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Body, le corps du frère a deux cœurs : celui David Nicolas Parel ex culturiste, qui pose un regard bienveillant sur cette discipline entourée de mythes et mystères, et celui, plus intime, de l’homme derrière le filmeur, qui utilise sa caméra comme une carapace pour se rapprocher de son frère. La force du documentaire réside dans cette double approche, qui insuffle une véritable émotion et une ligne narrative inhabituellement claire – cette mésentente fraternelle dans le milieu du culturisme pourrait parfaitement être le pitch d’un film de fiction. Mais à mi parcours, Body, le corps du frère opère un changement de cap : après avoir filmé au plus près les corps et les visages de plusieurs hommes et femmes, le film se focalise sur David Nicolas Parel, qui décide de devenir acteur des événements. Si elle demeure intéressante, la transition ne fonctionne pas totalement, laissant même le sentiment d’avoir affaire à un documentaire pas entièrement abouti.