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Cyclique Suisse 2015 – 71min.

Communiqué de presse

Cyclique

Caroline a fini sa formation de journaliste mais elle a du mal à s'imaginer travailler désormais dans un bureau. Raph n'a pas l'intention de changer de mode de vie, mais il sent qu'il est en train de se griller. Matila lui commence son nouveau boulot et découvre avec nous un monde unique. Tourné en immersion dans l'univers des coursiers à vélo de Lausanne, «Cyclique» offre un aperçu intime de la vie de trois coursiers pendant une phase décisive de leur vie.Quand vient le moment de quitter cette vie de rebelle ? Peut-on être « libre et heureux pour toujours » comme Raph l'envisage ? Ou est-ce que le deuil de la jeunesse est inévitable et mène automatiquement à la trahison de ses idéaux d'adolescents ? «Cyclique» nous laisse prendre part à ces grandes décisions de la vie de Caroline, Raph et Matila et raconte la difficulté de grandir et de trouver sa place dans le monde.

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jimmy_r_

il y a 9 ans

Coursier lui-même pendant 8 ans, période qui lui a permis de totalement assimiler cette communauté, le réalisateur remet le couvert, caméra flottante au poing, arpentant les rues vertigineuses de Lausanne afin de coller au plus près de trois de ses protagonistes. Il en dégage une fresque humaine sensible avec ses paradoxes, ses désires, ses rêves brisés, ses zones d’espoir: Caroline a terminé des études de journalisme et doit composer avec une pression sociale croissante face à sa situation et ses choix de vie encore flottants. Raphaël vit avec ses vélos, dort avec ses vélos, mange avec ses vélos. Bien qu’il adule son métier, il n’aime plus sa vie dont la saveur âcre lui donne le sentiment de perdre le sens de ce qu’il entreprend. Sous la caméra de Frédéric, il décide de donner une impulsion nouvelle à son existence. Matila est le symbole de la relève chez les cyclo messagers. L’idéal qu’il se faisait de ce milieu se heurte à la dureté de la profession et sa réalité paradoxale. Mais il bombe le torse et avance, sans faillir.

Au regard de ce documentaire d’une heure, on se dit que Prune Jaillet a fait un travail remarquable de montage en élaguant les quelques 150 / 200 heures de rush afin de capter l’essence de ces individus sans entrer dans une mécanique du récit redondante. Le film trouve également sa juste distance face à l’intimité de ses personnages: suffisamment intrusif pour entrer dans la chaire en dégager de la substance, tout en observant une note pudique bienveillante qui nous épargne le voyeurisme moribond. Une belle promesse de cinéma pour un réalisateur qui a réussi à convertir son film d’étude en quelque chose de plus autonome.Voir plus


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