Caracas, Venezuela. Armando, un homme solitaire d’une cinquantaine d’années, repère régulièrement des jeunes hommes dans la rue. Il les attire avec de l’argent et leur demande de se déshabiller pour les regarder, sans les toucher. Un jour, il rencontre Elder, un petit délinquant des bas quartiers. Particulièrement agressif, celui-ci le suit chez lui et le frappe avant de le voler. Fasciné par le jeune homme, Armando lui propose de revenir le voir. Une relation ambiguë se noue peu à peu entre les deux hommes.

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Le titre original des Amantes de Caracas est Desde Allá, "De là-bas". Dès les premières minutes, c'est cette distance entre le héros et le monde, mise en scène brillamment, qui happe. La distance sera au coeur du film du Vénézuélien Lorenzo Vigas Castes, centré sur un homme replié sur lui-même et anesthésié par sa condition : il lui faudra un coup violent, perçu comme un geste d'humanité, pour le réveiller, et mettre en marche cette étrange histoire d'amour. Brutal, sec mais émouvant, Los Amantes de Caracas fait écho à Quand on a 17 ans d'André Téchiné, lui aussi centré sur une histoire d'amour homosexuelle où la violence est devenue le seul moyen de communication. D'une justesse totale, Alfredo Castro et Luis Silva contribuent à en faire une oeuvre remarquable.