Hardcore Henry Russie, fédération de, Etats-Unis 2015 – 90min.
Critique du film
Hardcore Henry
Henry se réveille dans un mystérieux laboratoire. Amnésique, doté d’un bras et d’une jambe mécaniques, incapable de parler, il est réanimé par sa femme, une scientifique qui lui explique qu’il est poursuivi par Akan, un fou furieux. Lâché dans Moscou, aidé par le mystérieux Jimmy, Henry va tenter de retrouver sa femme kidnappée et vivre une journée éprouvante dans un Moscou truffé d’ennemis enragés…
Le conte de fées hollywoodien : repéré sur Youtube grâce à un clip entièrement tourné en Go-pro avec un point de vue subjectif, Ilya Naishuller se voit proposer la possibilité de réaliser un film avec ce même procédé par Timur Bekmambetov, réalisateur de Wanted et du futur remake de Ben-Hur. D’où cette folie furieuse et cette liberté qui font de Hardcore Henry un objet inclassable, violemment bête et bêtement violent, qui ne carbure à rien d’autre que le plaisir pur. Profondément inscrit dans une structure et énergie de jeu vidéo, le film propulse le spectateur dans le corps du héros pour vivre avec lui ses aventures rocambolesques et sanglantes. La chose ressemble beaucoup à Hyper tension avec Jason Statham, un autre film de sale gosse devenu culte il y a quelques années. Sauf que Hardcore Henry, sous prétexte d’aller plus loin, anesthésie vite sous le bruit et la violence. Si bien qu’à la moitié du film, l’hémoglobine et la surenchère n’ont plus d’effet et laissent paradoxalement l’impression d’assister, de loin, à une parade bruyante sans conséquence.
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