Le 7 janvier 2015, l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo est victime d'une attaque terroriste qui coûte la vie à douze personnes dont les plus grands dessinateurs de presse français, Cabu, Wolinski, Charb, Tignous et Honoré. Le lendemain, une policière est tuée dans la rue. Le 9 janvier, une nouvelle attaque vise des juifs de France. Quatre otages sont assassinés. Ce film est un hommage à toutes ces victimes.

Galerie de photos

En version originale, Je suis Charlie s’appelle L’Humour à mort : un titre magnifique, qui retranscrit à merveille le combat du journal satirique frappé par les attentats du 7 janvier 2015. Conçu, lancé, filmé, monté et financé dans l’urgence des événements, le film d’Emmanuel et Daniel Leconte (qui avait réalisé C’est dur d’être aimé par des cons, centré sur l’affaire des caricatures danoises de Mahomet en 2007) tente de replacer les choses, les paroles et leurs conséquences, dans leur contexte dramatique, avec une volonté claire de répondre aux attaques post-11 janvier. L’équipe de Charlie Hebdo raconte, la voix-off scolaire dénonce, le film s’énonce. Et demeure, au final, trop simple, trop superficiel, pour réellement offrir quelque chose sur un sujet si grave. Reste le portrait drôle, sensible et beau de Cabu, décrit par ses collaborateurs et illustré par ses inoubliables dessins.