La Passion D'Augustine Canada 2015 – 103min.

Critique du film

La Passion D'Augustine

Critique du film: Geoffrey Crété

Québec, années 60. Sur les bords du Richelieu, Mère Augustine dirige un couvent auquel elle offre sa passion pour la musique, qu’elle tente de transmettre à ses élèves. Lorsque sa nièce Alice lui est confiée, c’est non seulement une nouvelle pianiste prodige qui fait son entrée, mais aussi une jeune femme anticonformiste, qui lui rappelle un passé qu’elle avait cru mis de côté définitivement. Et tandis que le gouvernement instaure un système d’éducation public qui menace l’équilibre de l’établissement, Mère Augustine tente de maintenir l'ordre dans son couvent...

Entrée dans le cœur des cinéphiles avec Maman est chez le coiffeur en 2008, la réalisatrice Léa Pool retrouve son actrice Céline Bonnier pour une histoire de nonnes bien moins austère que les décors du couvent québécois. Avec une énergie et quelques traits d’humour bienvenus, notamment grâce à des seconds rôles bien dessinés, La Passion d’Augustine dresse le portrait d’un petit monde à part, rattrapé par la réalité politique et sociale du Québec des années 60, tout en s’évertuant à offrir un film populaire et fédérateur. Le scénario se révèle donc efficace, mais simple et attendu, avec quelques péripéties très classiques. Céline Bonnier porte toutefois avec beaucoup de conviction ce joli rôle, épaulée par la jeune Lysandre Ménard : elles contribuent à rendre ce film touchant, malgré ses facilités évidentes.

20.02.2024

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Commentaires

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vincenzobino

il y a 9 ans

Nouvelle merveille québécoise.
Un mois après les garçons et Boychoir, ce sont des filles qui illuminent nos salles obscures. Des filles élèves d'une communauté religieuse et d'une école de musique avec spécification pour pianistes.
Augustine dirige tant bien que mal cette communauté, confrontée d'une part a la rigueur catholique et d'autre part aux politiques voulant privatiser son collège et "dechasteter" ses occupantes. Elle va devoir en plus accueillir sa nièce qui, sous des airs rebelles apparents, s'avère une véritable virtuose du piano.
Si la trame est assez convenue de prime abord et sans grande surprise, la réalisatrice nous offre une très touchante fable féminine (et non féministe) auréolée d'une satire piquante sur cette discipline.
Dans le rôle-titre, Céline Bonnier est totalement convaincante. Mais c'est bien le prodige Lysandre Ménard qui crève l'écran par son jeu rappelant Scarlett Johansson et surtout par son don de pianiste jazzy exceptionnel et une grande sensibilité artistique sur l'une des pièces maîtresses pour piano donnant lieu a un magnifique final.

Vous l'aurez compris, si vous avez l'âme mélomane, ce film est a recommander.
PS: étrange d'avoir eu le sous-titrage anglo-allemand car la compréhension est totalement limpide et claire...Voir plus


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