Le syndrome de Petrushka Allemagne, Russie, fédération de, Suisse 2016 – 101min.
Critique du film
Le syndrome de Petrushka
Depuis sa plus tendre enfance, Peter est obsédé par deux choses : les marionnettes, et la belle Lisa. Deux obsessions qu’il transformera une fois adulte en spectacle, où il utilise celle qu’il aime comme une marionnette dans un numéro de danse sur scène. Mais la vie du couple est bouleversée par la mort brutale de leur bébé, né avec une maladie générique rare. Alors que Lisa s’éloigne et n’obéit plus aux règles du jeu, Peter décide de se créer une nouvelle muse : une poupée sophistiquée à taille humaine à l’effigie de Lisa…
Le Syndrome Petruchka est un film qui envoûte. Dès ses premiers instants, grâce à une ambiance étrange et une mise en scène raffinée, la réalisatrice Elena Hazanov emporte doucement mais sûrement le spectateur dans une histoire a priori insondable, à cheval entre le beau (Chulpan Khamatova, vue dans dans Goodbye, Lenine) et l’effrayant. Le thème classique de l’obsession est ainsi décliné dans une direction particulièrement belle, avec une utilisation profondément dérangeante de la marionnette comme incarnation ultime du désir de posséder et contrôler l’être aimé – les scènes de danse notamment sont impressionnantes. C’est dans ces moments, perturbants et poétiques, que Le Syndrome Petruchka se montre saisissant, et permet de faire oublier les faiblesses et baisses de rythme de l’histoire.
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