Back Home Danemark, France, Norvège, Etats-Unis 2015 – 105min.

Critique du film

Back Home

Critique du film: Geoffrey Crété

Trois ans après la disparition de la photographe de guerre Isabelle Reed, morte dans un accident de voiture, une exposition est organisée en son honneur. A la demande de la galerie, son mari Gene se replonge dans les dossiers d’Isabelle, avec l’aide de son fils aîné Jonah, revenu dans la maison familiale alors qu’il vient de devenir père à son tour. Mais contrairement à eux, Conrad, en pleine adolescence, ne s’est pas remis de la mort de sa mère, et des secrets qui entourent le drame…

Le silence est plus fort que les bombes. Tel est le sous-texte (et le titre original) du premier film en anglais de Joachim Trier, réalisateur norvégien célébré en 2011 avec Oslo, 31 août dévoilé à Cannes. Construit autour de trois hommes hantés par le souvenir d’une femme (une mère, une épouse, mais surtout une chimère), Plus fort que les bombes est un film d’une infinie sensibilité, perdu comme ses personnages dans le mystère que représente le labyrinthe des émotions. La caméra scrute les corps et les visages, jusqu’à ce remarquable gros plan sur Isabelle Huppert qui fixe la caméra en silence. Elle observe les personnages se débattre avec leurs contradictions et secrets, écrasés par le poids des non-dits et des conventions. Il y a quelque chose de beau, envoûtant et évident dans Back Home, et une forme de grâce qui va de l’écriture, subtile et mature, aux acteurs, formidables (Gabriel Byrne, Jesse Eisenberg et le nouveau venu Devin Druid).

14.04.2024

4

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Commentaires

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vincenzobino

il y a 8 ans

Étrange OVNI que ce film.
Vu en totale inconnue et ne connaissant pas l'œuvre de Trier, la bande-annonce semblait évoquer la préparation d'un hommage a une photographe sur fond de conflits familiaux avec son époux et leur deux fils. En réalité, la situation familiale s'avère des plus complexes, chaque membre du quatuor ayant son jardin secret vis-a-vis des autres.
Pourquoi un OVNI? Car la ou un traitement classique se serait avéré lassant, le réalisateur y apporte quelques originalités: une même séquence perçue de diverses façons, des flash-blacks nombreux et un mélange entre réalité et fiction. Et si l'on peut saluer l'idée, on sera un peu plus sceptique quand au résultat proposé, notamment durant la première partie ou l'on se perd quelque peu voire par moments décrochons carrément.
Par contre, la jonction des quatre points de vues amène une dernière demi-heure humainement plus forte et le titre original du film (modifié mais apparaissant tout de même en ouverture) se comprend au sens métaphorique.
Et il faut reconnaître que le casting y est pour beaucoup: mention spéciale au jeune Devin Druid remarquable et a Gabriel Byrne et Jesse Eisenberg convaincants. La photographie n'est pas mal non plus (notamment certains ralentis).
Au final, vaut la peine d'être vu si l'on est bien préparé a ce genre d'atmosphère.
PS: surpris de l'âge d'admission de 10 ans si je n'ai pas rêvé.Voir plus


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