Mon roi France 2015 – 130min.

Critique du film

Mon roi

Critique du film: Geoffrey Crété

Admise dans un centre de rééducation après une grave chute de ski, Toni se retrouve seule, dépendante du personnel médical et des antidouleurs. Blessée au genou, incapable de marcher et donc d’avancer, elle s’interroge. Elle commence ainsi à se remémorer son histoire d’amour passée avec Georgio, le père de son fils. Une histoire d’abord idyllique, passionnelle, puis peu à peu destructrice, brutale, incontrôlable.

La scène entre l’héroïne et une psychologue, qui lui demande de prononcer « genou » lentement afin de mettre en évidence « jeu-nous », et ainsi lancer l’introspection sentimentale de l’intrigue, est à l’image d’un film qui repose sur un fragile équilibre. Entre la naïveté et la sincérité, les rires et les pleurnicheries, le naturel et le très artificiel. Entre les détracteurs de Maïwenn aussi, nombreux, et les spectateurs sensibles à ses partis pris illustrés dans Pardonnez-moi, Le Bal des actrices et Polisse. Moins clair et moins grand que ses deux précédents films, Mon roi repose presque uniquement sur le face-à-face entre Emmanuelle Bercot (co-scénariste et actrice de Polisse) et Vincent Cassel : sans surprise, la magie Maïwenn opère une nouvelle fois dans des scènes de joie puis de larmes, portées par une énergie décoiffante. Mais au-delà de ces morceaux choisis, preuves d’une sensibilité admirable, le film reste simple, sage. Couronné par un Prix d’interprétation féminin, remis ax-aequo à Emmanuelle Bercot et l’Américaine Rooney Mara pour Carol, Mon roi n’en reste pas moins le film le plus convenu de la cinéaste.

16.04.2024

3

Votre note

Commentaires

Vous devez vous identifier pour déposer vos commentaires.

Login & Enregistrement

skyabove

il y a 8 ans

Un film fort, excellent scénario, un vraie claque dans la figure, on en sort pas indemne


lausannoise

il y a 9 ans

Toutes les personnes ayant eu une relation avec une personnalité manipulatrice perverse narcissique, y retrouveront forcément des instants et des ressentis vécus.


venividivici1

il y a 9 ans

La passion dans toute sa splendeur et sa torpeur; et comme toute passion est limitée dans le temps, on suit forcément et inéluctablement le drame qui en découle. Une très belle interprétation de la part des deux personnages principaux - avec quelques jolies interventions des rôles secondaires. Quelques scènes à mon avis superflues car elles n'apportent rien au film mais sont plutôt "dérangeantes".Voir plus


Autres critiques de films

Gladiator II

Red One

Venom: The Last Dance

Le Robot Sauvage