En vacances au Maroc pour tenter de soigner leur relation, Perry et Gail Perkins, un couple d’Anglais, rencontrent par hasard Dima, un riche homme d’affaires russe. Perry se lie d’amitié avec le millionnaire, qui les invite à une soirée luxueuse afin de lui confier la vraie raison de sa présence : Dima et famille sont menacés par la mafia russe, à laquelle il appartient. Pour leur échapper, il a besoin de rentrer en contact avec les services secrets britanniques. Il confie alors à Perry un clé USB renfermant des informations précieuses, qu’il devra remettre aux autorités à leur retour à Londres. Mais Perry et Gail vont se retrouver plongés malgré eux dans une affaire qui les dépasse…

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L’écrivain John Le Carré est une solide source d’inspiration pour le cinéma hollywoodien en mal de suspense : Le Tailleur de Panama avec Pierce Brosnan en 2001, The Constant Gardener avec Ralph Fiennes en 2005, La Taupe avec Gary Oldman en 2011, et Un homme très recherché avec Philip Seymour Hoffman en 2013. En 2016, ce sera ​​Un traître idéal​​, avec Ewan McGregor et Naomi Harris embarqués dans une histoire d’espionnage et de mafia avec Stellan Skarsgard. Le résultat est aussi mou que le casting est excitant : parfaitement mise en scène par ​​Susanna White​​, cette histoire abracadabrantesque de citoyens ordinaires plongés dans une intrigue internationale, manque cruellement de nerf et d’adrénaline. Etiré sur près de deux heures, Un traître idéal accumule les dialogues explicatifs autour de personnages affreusement sous-écrits, sans même prendre le temps d’offrir le suspense et la tension indispensables à l’histoire. Même la fin, qui laisse un moment espérer une conclusion noire, se redresse finalement dans une posture hollywoodienne ​simplette.