Cemetery of Splendour France, Allemagne, Corée du Sud, Malaisie, Mexique, Norvège, Thaïlande, Royaume-Uni, Etats-Unis 2015 – 122min.
Critique du film
Rak ti Khon Kaen
Atteints d’une mystérieuse maladie qui les plonge dans un profond et interminable sommeil, des soldats sont installés dans un hôpital provisoire installé dans une école abandonnée, au milieu de la nature. Parmi l’équipe : Jenjira, une volontaire qui s’occupe d’Itt, un beau soldat qui ne reçoit aucune visite, et une jeune médium nommée Keng, qui utilise ses pouvoirs pour aider les proches à communiquer avec les soldats endormis. Lorsqu’elle apprend que l’école a été construite sur un ancien site mythique, Jenjira s’interroge sur l’origine et le sens de cette mystérieuse maladie…
En moins de dix ans, le Thaïlandais Apichatpong Weerasethakul est devenu l’un des cinéastes les plus adulés à travers le monde, composant au fil des films une mélodie unique, totalement étrange, profondément fascinante, et donc forcément incapable de s’adresser au plus grand nombre. Palme d’or en 2010 avec Oncle Boonmee (celui qui se souvient de ses vies antérieures), il filme à nouveau la jungle et ses fantômes dans Cemetery of Splendor, qui se place dans la directe lignée de ses films les plus connus – et notamment de Tropical Malady, qui l’a révélé en 2004. Du cinéma envoûtant qui plonge dans un rêve à moitié éveillé, avec une atmosphère insaisissable, qui oscille entre le bizarre et le quasi comique. A condition de se laisser porter par la chose, le voyage se révèle plutôt fascinant, et confirme la force tranquille du cinéaste.
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