Pour suivre ses rêves de rock star, Linda Brummel est devenue Ricki Rendazzo, chanteuse du groupe Ricki and the Flash. Un rêve qui l’a poussée à s’éloigner de son mari Ted et ses trois enfants jusqu’à devenir une parfaite étrangère. Devenue caissière dans un supermarché afin de pouvoir continuer à enflammer la scène dans un petit bar de Californie, elle reçoit un jour un appel de son ex-mari : sa fille Julie est en pleine dépression depuis que son mari l’a quittée. Ricki décide de rentrer afin de l’aider à surmonter son chagrin, et va ainsi retrouver une famille compliquée qui a appris à survivre sans elle…

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Ricki and the Flash est moins un film de Jonathan Demme, réalisateur du Silence des agneaux et de Rachel se marie, que de la scénariste Diablo Cody. Devenue une star avec l’Oscar du meilleur scénario pour le phénomène Juno, elle a enchaîné les demi-succès (le magnifique Young Adult avec Charlize Theron, l’amusante série United States of Tara) et échecs (le mauvais Jennifer’s Body, son premier et dernier film Paradise) autour d’une même figure : l’héroïne iconoclaste, tiraillée entre son identité et sa place dans la société. Avec sa mère rock star qui a préféré sa carrière à ses enfants, Ricki and the Flash ne déroge donc pas à la règle. Sauf que le film est si impersonnel et inoffensif que la patte de Diablo Cody semble introuvable dans ce mélodrame familial convenu, qui n’offre même pas à Meryl Streep des scènes à la hauteur des attentes – avec notamment des séquences musicales interminables, plates et soporifiques. Reste que même en service minimum, le film fonctionne et offrira au public ciblé les émotions attendues lors d’un climax banal mais réussi.