Virgin Mountain Danemark, Islande 2015 – 94min.
Critique du film
Fúsi
Fúsi a 43 ans. Employé malheureux d’un aéroport, il vit chez sa mère et ne s’évade que dans les batailles miniatures de la Seconde Guerre mondiale qu’il élabore avec son voisin et seul ami. A son anniversaire, sa mère et son compagnon lui offrent un cours de danse pour l’inciter à sortir et s’ouvrir au monde. Fúsi y va à contrecœur, sans se douter que cette simple décision va changer sa vision des choses : il y rencontre Sjöfn, une femme.
Pour beaucoup, cinéma islandais rime avec Dagur Kari, cinéaste révélé en 2002 avec le beau Nói albínói. Passé par Hollywood avec The Good Heart et Paul Dano, le voilà de retour sur la terre de glace avec Virgin Moutain, qui a tout de ces dramédies romantiques dont le cinéma indépendant américain s’est fait la spécialité. Sauf que Virgin Mountain porte en lui une tristesse et une brutalité insoupçonnées, très loin de remplir le simple cahier des charges du genre. Et malgré une première partie qui manque d’imagination, le film se révèle bien plus intéressant que ne le laisse augurer son pitch. Le charisme de Gunnar Jónsson (vu dans Béliers, un autre film islandais de cette année) n’y est certainement pas étranger.
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