Lorsqu’un tremblement de terre monstrueux détruit le barrage Hoover au Nevada, une équipe de scientifiques, qui travaille sur une méthode révolutionnaire pour prédire les phénomènes sismiques, prédit que la faille de San Andreas va s’ouvrir. Pilote d’hélicoptère de secours en Californie, Ray se lance alors avec son ex-femme Emma dans une mission de sauvetage pour aller aider leur fille Blake, piégée dans San Francisco. Car la ville, ravagée par un premier tremblement de terre, va être au centre d’une série de catastrophes…

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San Andreas pose un véritable dilemme au spectateur : écouter sa raison et vomir le scénario bas de plafond, ou se repaître de la destruction massive du béton, du verre et du goudron californiens. Car chaque plaisir se paye : pour une impressionnante scène de barrage, il y a un beau père grotesque, archétype du sale type ; pour un navire qui s’écrase sur la ville, il y a la mine déconfite du terrible Dwayne Johnson, armé d’un premier degré désastreux ; pour un tsunami destructeur, il y une séquence de dialogues d’une bêtise affligeante. Comme si le scénario ne prenait à aucun moment la peine de cacher ses gros artifices derrière un soupçon de vraie dramaturgie, et encore moins d’une quelconque finesse. D’où l’impression d’assister à un interminable sketch écrit à la truelle, animé par un sens de l’honneur et la famille suffisamment risibles pour faire de Roland Emmerich, réalisateur de 2012 et Le Jour d’après, un scénariste de génie. Mais qu’importe : le spectateur qui aura l’audace d’acheter sa place n’a rien d’autre en tête que le désir primaire d’être témoin d’une suite de scènes de destruction massive. Le film de Brad Peyton remplit donc son triste contrat.