Sangue del mio sangue France, Italie, Suisse 2015 – 106min.
Critique du film
Sangue del mio sangue
Pour réhabiliter la mémoire de son frère, enterré dans un cimetière de profanes car soupçonné de s’être suicidé, Federico se rend au couvent de Bobbio. Il apprend ainsi que le seul moyen d’y parvenir est de forcer la sœur Benedetta, accusée de sorcellerie, à se confesser, prouvant alors que son frère a été poussé au suicide par le démon. Au même endroit, des siècles plus tard, un inspecteur ministériel frappe à la porte du couvent devenu une prison. Il découvre que celle-ci, abandonnée, est habitée par un mystérieux homme…
Gare à celui qui entrera dans la salle du nouveau film de Marco Bellocchio sans y être préparé. Sangue del miosangue commence pourtant sous les meilleurs auspices, avec une sombre histoire de persécution dans un couvent qui tente d’arracher des aveux à une jeune femme accusée de sorcellerie. L’ambiance est obscure, les personnages, étranges, et la chose assez belle et envoûtante, notamment lorsque le cinéaste se permet des libertés comme l’utilisation d’une reprise de Metallica a capella. Puis, le film perd la tête avec une deuxième partie saugrenue, à la fois incompréhensible et absurde, qui ira même jusqu’à utiliser un vieil effet de mise en scène pour montrer un vampire. Embarrassé, le spectateur assiste alors à une dernière ligne droite sans queue ni tête. Les fans du réalisateur du Saut dans le vide, Buongiorno, notte ou encore Vincere pourront certainement considérer Sangue del mio sangue comme une grande et belle énigme, qui renferme les thématiques de prédilection de l’Italien. On peut également trouver cela insupportable, et risible.
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