The Age of Adaline Etats-Unis 2015 – 110min.

Critique du film

The Age of Adaline

Critique du film: Hela Khamarou

Adaline est née au début du XXème siècle. Devenue au fil du temps une superbe jeune femme, elle tombe amoureuse, se marie, et donne naissance à une petite fille. Mais avant son trentième anniversaire, elle est victime d’un grave accident de la route qui aurait dû lui coûter la vie. Cependant, elle survit miraculeusement et se rend compte qu’elle ne vieillit plus, alors que tout le monde autour d’elle –y compris sa fille – n’échappe pas aux ravages du temps qui passe. Par peur d’être vue comme une bête de foire, ou pire disséquée par la science, elle apprend l’art du camouflage et fait toujours très attention à ne divulguer aucune information qui pourrait la compromettre. Ainsi, tous les dix ans, elle change de nom, d’apparence et de lieu de résidence. Jusqu’à ce qu’elle rencontre Ellis, une jeune homme qui va raviver de vieux souvenirs…

Ce film fantastico-romantique réalisé par Lee Toland Krieger fait fortement penser à la série Forever, où un jeune homme cesse de vieillir suite à un accident. Ici, dans le rôle de l’éternelle, Blake Lively, dont le physique se marie parfaitement aux différentes époques : après-guerre, Seventies et XXIème siècle. Pour accentuer le caractère dramatique du film, une voix off se charge de nous raconter l’histoire d’Adaline, jusqu’à sa rencontre avec Ellis (Michiel Huisman), un jeune dandy fortuné. C’est le coup de foudre. Dès leur troisième rendez-vous le jeune homme propose à la belle de l’accompagner aux 40 ans de mariage de ses parents, dans la maison familiale. Une idylle sans fausse note jusqu’à ce qu’Adaline (répondant alors au prénom de Jenny) fasse la connaissance du père d’Ellis (interprété par Harrison Ford), un jeune homme qu’elle avait fréquenté dans les années 70. Ce film plein de bons sentiments, n’hésitant pas à pousser le volume pour faire couler une larme, est peu convainquant. Dans cette histoire parfaite, alors qu’Adaline s’était promise de ne jamais tomber amoureuse, la voilà qui tombe en trois rendez-vous amoureuse d’Ellis. Pourtant, la première scène nous laisse entrevoir une jeune femme pragmatique et précautionneuse, très loin de ce personnage fleur bleue. Que penser par ailleurs du fait qu’Ellis est le fils d’un homme dont elle était la compagne ? Cela ne semble en rien gêner le réalisateur qui aurait pu en un tour de revers, et une ligne à son script, faire d’Ellis un enfant adopté. Mais non, Adaline tombe amoureuse du père, puis du fils. Normal. Pas de quoi fouetter un chat. La réalisation est plate, tout comme le script, malgré une histoire de départ qui aurait pu faire de ce film la nouvelle comédie romantique à la mode (détrônant ainsi The Notebook). C’est raté.

31.05.2021

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