13 Hours: The Secret Soldiers of Benghazi Etats-Unis 2016 – 144min.

Critique du film

13 Hours: The Secret Soldiers of Benghazi

Critique du film: Geoffrey Crété

Lybie, 11 septembre 2012. La ville de Benghazi est considérée comme l’une des plus dangereuses au monde, obligeant les pays à y fermer leurs ambassades. Seuls les Etats-Unis maintiennent un camp avec l’ambassadeur Christopher Stevens, ainsi qu’une annexe sous le contrôle de la CIA protégée par six soldats d’élite. Alors que Jack Silva rejoint la troupe et retrouve un vieil ami, le bâtiment de l’ambassadeur est pris d’assaut en pleine nuit par des dizaines d’islamistes. Le début d’une attaque sanglante de 13 heures.

Entre deux Transformers, Michael Bay tente de maintenir un minimum de crédibilité. Après la comédie Pain and Gain, réalisée entre les épisodes 3 et 4 de la saga des robots de l’espace, voilà donc 13 Hours, film de guerre filmé entre l’épisode 4 et le futur épisode 5. Malheur à celui qui attendra un peu de cinéma et de subtilité : cette superproduction explosive, adapté du livre de Mitchell Zuckhoff lui-même tiré de l’histoire vraie, ressemble à une grande coupure publicitaire pour l’armée et le cinéma de Michael Bay, qui filme une énième fois des regards d’hommes virils, des couchers de soleil et des fusillades ponctuées d’explosions spectaculaires. Dans le fond, derrière le vacarme pyrotechnique et les quelques minables interludes tournées vers l’intimité des héros (John Krasinski apprend qu’il va être papa avant de traverser l’enfer), 13 Hours ne raconte rien de plus ou de mieux que les déjà pas fameux Du sang et des larmes, Green Zone, voire même certains épisodes de Homeland. Sachant en plus que Michael Bay a été aveuglé par les explosifs au point d’étirer la chose sur 2h24, il y a de quoi avoir envie de s’abstenir.

14.04.2024

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Commentaires

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seemleo1

il y a 8 ans

Michael Bay nous prouve qu'il sait filmer autre chose que des "Transformers". La mise en scène de ce film de guerre est particulièrement soignée. Plans, angles de vue, montage, le réalisateur fait dans la dentelle pour nous montrer les pros qui vont au feu. Le sujet, comme pour toutes les histoires basées sur des faits authentiques dont les protagonistes sont encore bien vivant, manque de recul et d'analyse critique. Le cinéaste nous restitue le point de vue des militaires, qui, sur le terrain en Libye, ne savent pas distinguer les "méchants" des "gentils" : quelle(s) tribu(s) est avec eux et qui va les combattre. On perçoit bien toute la difficulté pour les américains de contrer des guerres civiles. Cette vision unilatérale et purement yankee doit être prise plus comme un choix artistique du metteur en scène qu'un choix politique. Ce qu'il l'intéresse dans ce cas avant tout, c'est bien l'état d'esprit de nos héros.Voir plus


vincenzobino

il y a 8 ans

4.5: Bay is back et ça n'est pas désagréable.
2012, Libye: Kadhafi éliminé, le chaos règne en maître et la représentation américaine constitue une cible de choix. D'où attaque menée par on ne sait pas exactement qui, causant certes des pertes, mais surtout montrant comment des lacunes et des pseudo codes d'honneur purement de pouvoir peuvent mettre a mal un régiment.
Ça n'est pas un scoop: Michael Bay est le roi du patriotisme pop-corn, parfois avec jubilation (Rock ou Pearl Harbor), d'autres fois en exagérant fortement (comme Armageddon voire Transformers). Mais ici, le réalisateur californien nous propose une reconstitution "en live" de l'opération et cela ne sera pas sans rappeler la chute du faucon noir voire Green zone dans le même style. Et cette reconstitution est remarquable niveau rythme avec une belle tension mélangée a une sérieuse satire sur les lacunes de l'organisation Armée-CIA, notamment au niveau de l'Etat-Major et l'on se demande encore comment certains incompétents ont pu être nommés a de tels postes.
Parfaitement interprété (aucune star au générique, Wahlberg ayant décliné (et heureusement) le rôle principal), sons et prises de vues de haut calibre et musique de Lorne Balfe (Baby Zimmer) remarquable.
Se laisse tout a fait voir...Voir plus


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