Grisé par le succès, la drogue et l’alcool qui ont servi de carburant à son arrogance et ses tendances autodestructrices, Adam Jones, grand chef cuisinier formé à Paris, a disparu de la circulation. Remis sur pied et sobre depuis plusieurs années, il décide de revenir à Londres avec une idée fixe : décrocher une troisième étoile dans le prestigieux guide Michelin. Pour y parvenir, il décide de réunir une équipe de choc, entre vieux ennemis et nouveaux talents, tous prêts à subir son caractère explosif pour servir ses grands talents en cuisine…

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Burnt est un étrange film. Né sous une bonne étoile avec Bradley Cooper en haut de l’affiche, une pluie de seconds rôles célèbres (Sienna Miller, Omar Sy, Daniel Brühl, Alicia Vikander, Emma Thompson et même une apparition d’Uma Thurman), le scénariste nommé aux Oscars Steven Knight (Les Promesses de l’ombre) et le réalisateur John Wells (Un été à Osage County), le film a changé deux fois de titres (Chef, puis Adam Jones) et écopé d’une sale réputation, alors même qu’il était un temps développé par le prestigieux David Fincher. Au vu du produit final, force est de constater que tout ce beau monde s’est réuni pour bien peu de choses : une douce et tendre histoire hollywoodienne, success story ordinaire à peine maquillée sous l’allure de beau bad boy de son protagoniste. Pour une scène de conflit brutal, il y en a une de réconciliation. Pour une scène de colère particulièrement saisissante, où Bradley Cooper explose et prouve sa valeur, il y en a trois de romance niaise. Impossible donc de remporter une quelconque victoire dans ce film préfabriqué qui, comble de l’ironie, n’a aucune saveur.