Eddie the Eagle Allemagne, Royaume-Uni, Etats-Unis 2016 – 106min.
Critique du film
Eddie the Eagle
1987. Obsédé depuis sa plus tendre enfance par les Jeux Olympiques, Eddie Edwards est déterminé à devenir un athlète. Sauf qu’il n’en a ni l’étoffe, ni le niveau. Sous le regard de ses parents, il tente ainsi désespérément de trouver sa place dans l’équipe olympique de ski. Lorsqu’il est éliminé, il décide de se rendre en Allemagne pour s’entraîner à une discipline oubliée par l’Angleterre : le saut à ski. Avec l’aide d’un ancien champion qui a raté sa carrière, Eddie va se battre pour aller jusqu’aux Jeux Olympiques d’hivers de Calgary…
C’est un feel good movie en bonne et due forme, tiré d’une histoire vraie (très largement réécrite pour en faire une formule hollywoodienne), emballé avec un savoir-faire indéniable, qui donne envie d’affronter la vie avec courage et optimisme. Dans son genre étriqué, Eddie the Eagle de Dexter Fletcher est donc une vraie réussite, d’une tendresse et d’une drôlerie irrésistibles. Le scénario a beau être d’une simplicité évidente, l’aventure embarque sans perdre une seule seconde, notamment grâce à une atmosphère et une musique délicieusement rétro. Pas bien remarquable dans Kingsman (dont le réalisateur Matthew Vaughn est ici producteur), Taron Egerton s’en donne à cœur joie avec une performance ostentatoire, équilibrée par la présence évidemment parfaite de Hugh Jackman.
Votre note
Commentaires
Très bon moment que cette retranscription de Forrest Gump aux JO.
1973: Eddie gamin se met en tête de prendre part aux Jeux Olympiques d'hiver, peu évident lorsque l'on est sujet de sa Majesté Élisabeth II et que l'on a aucune expérience en ski. Bien des échecs et une rencontre décisive plus tard, la légende d'Eddie the Eagle est appelée à se forger.
Un athlète hors norme prenant part aux JO de Calgary 88, cela ne vous rappellerait pas 4 bobeurs jamaïcains? Si oui et que vous aviez aimé le film leur étant consacré, vous pouvez rempiler sans crainte pour un retour dans ce qui, dans un premier temps, peut sembler absurde mais qui au final illustre la célèbre devise du Baron de Coubertin: l'essentiel est de participer.
Et c'est exactement ce que l'on ressent avec Eddie: durant la première demi-heure, seule le ricanement est de mise et provoque la réaction et le côté sombre de l'humain. Mais le destin de son entraîneur (splendide Hugh Jackmann) lui-même ancien sauteur à ski écarté de la compétition pour une erreur d'appréciation et son attitude vis-a-vis du britannique évolue au fil du film, tout comme la notre. Et lorsque l'on est amateur de saut à skis et que l'on parvient à vibrer le temps d'un saut, cela signifie que l'objectif du film de rendre un hommage et non de commettre une satire est accompli. Et avec brio. A recommander et particulièrement aux fans de Nykanen le finlandais volant...… Voir plus
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