Et les mistrals gagnants France 2016 – 80min.
Critique du film
Et les mistrals gagnants
Ambre, Camille, Charles, Imad et Tugdual ont entre six et neuf ans. Ce sont des enfants presque normaux : chacun d’eux est atteint d’une maladie, avec laquelle ils doivent vivre au quotidien. Avec humour et surtout l’énergie optimiste de l’enfance, ils nous prennent par la main, nous entraînent dans leur monde et nous font partager leurs jeux, leurs joies, leurs rires, leurs rêves, leur douleur.
Le sujet n’est pas simple : filmer des enfants malades, avec la part de difficulté et de douleur que cela implique, mais aussi et surtout leur joie de vivre et leur énergie inouïe. La réalisatrice Anne-Dauphine Julliand, qui signe son premier film, est malheureusement armée pour l’affronter, ayant elle-même perdu un enfant. C’est probablement cette sensibilité accrue, cette attention sincère et chaleureuse, et le courage que cela implique, qui donne de si belles couleurs à ces mistrals gagnants. Avec pudeur, Anne-Dauphine Julliand suit le quotidien de ces enfants atteints de maladies peu connues (neuroblastome, épidermolyse bulleuse, insuffisance rénale sévère), offrant une fenêtre intime mais pudique sur leur lutte extraordinaire. Avec leurs mots simples, leur légèreté désarçonnante, mais parfois aussi leurs larmes, ces cinq petits héros font de ce film un voyage particulièrement tendre et beau.
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Commentaires
4.5 : A m'asseoir sur un banc 1 heure 20 avec toi
Ils s'appellent Ambre, Camille, Charles, Iman et Douhaim, ont entre 7 et 12 ans et alors qu'à leur âge, ils devraient être libres de jouer, leur quotidien est leur maladie: neuro-blastome, insuffisance rénale, leucémie. Et pourtant, tous inspirent à un rêve: vouloir profiter du moment présent.
Quelle merveilleuse initiative que de donner la parole à ces petits princes et princesses dans un milieu certes médical, mais aussi dans leur cadre familial et leurs passions :théâtre, football, piano ou vélo. Anne-Dauphine Julliand nous propose une visite à la fois tout en douceur de par les propos de nos protagonistes et agité de par la réalité de leur fléau empêchant leur corps de vivre normalement. Et quand les paroles de Renaud résonnent d'abord dans nos têtes, un sentiment de fierté plus que de compassion prédomine : ce courage illumine et force le respect.
Ambre, particulièrement impressionne: avant de découvrir le mal qui la ronge et dont on connaît l'issue, sa passion pour le théâtre et l'exemple illustré, terrible métaphore du miracle espéré, bouleverse.
Une expérience magnifique à-côté de laquelle il ne faut pas passer et une pensée particulière a Zoé, Eunice et tous ses petits princes ayant également vécu ce quotidien ainsi que leurs proches, famille ou soignants, à qui le documentaire est également dédié, et dont l'illustration suscitée par le dernier plan est synonyme d'espoir.
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