Fais de beaux rêves France, Italie 2016 – 134min.
Critique du film
Fai bei sogni
Turin, 1969. La vie de Massimo, 9 ans, est bouleversée par la mort brutale et mystérieuse de sa mère. Malgré les explications de son père, qui l’emmène voir un prêtre pour qu’il accepte l’idée que sa mère est désormais au Paradis, Massimo ne cesse de se questionner. Une vingtaine d’années plus tard, journaliste accompli, il est toujours hanté par le passé. Suite à la mort de son père, il essaie de vendre l’appartement familial, mais le souvenir de sa mère ne cesse de revenir…
Marco Bellocchio distille un beau et doux mystère dans son nouveau film, porté par Valerio Mastandre, Bérénice Bejo et Barbara Ronchi. L’obsession d’un homme pour la disparition brutale de sa mère lorsqu’il était enfant, partagée entre ses souvenirs et son présent d’adulte, entre le fantôme de Belphégor et son travail de journaliste, créé un climat presque inquiétant. Loin des errances crispantes de son Sangue del mio sangue, sorti l’année dernière, Fais de beaux rêves est un objet envoûtant et intrigant, porté par une belle narration et une mise en scène soignée, à la lisière des genres, qui joue sur le rapport entre la mort et l’enfance pour nourrir l’énigme. Une lecture émouvante du deuil, qui surprend délicatement jusqu’à une conclusion sobre, qui recentre l’histoire avec justesse.
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Commentaires
Un des plus beaux films de ces dernières années. Le regard d'un petit garçon qui ne comprend pas la disparition de sa mère. Une musique remarquable, des souvenirs qui reviennent. J'espère que ce film sera prolongé à Genève. J'envoie tous mes amis le voir !
Un homme adulte s'affranchi du milieu aquatique pour apprendre à respirer enfin.
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