Frantz France, Allemagne 2016 – 112min.
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Commentaires
Très beau et très réussi. Tout ne tient pas debout mais la réalisation et la photo sont magnifiques. Les acteurs formidables
Je n'aime généralement pas Ozon, que je trouve artificiel et superficiel. J'ai été d'autant plus surpris par ce film, poignant, très bien joué et très bien filmé, qui parvient très bien à montrer les dégâts que la guerre fait dans les coeurs, et qui ne se réparent pas avec l'armistice
Très beau film, des acteurs splendides, (Pierre Niney encore une fois plein de justesse et l'actrice Paula Beer est d'une perfection exemplaire).
L'image est belle, très belle, et les reconstitutions d'après-guerre sont très bien faites.
Par contre, comment un metteur en scène de ce niveau peut nous faire des "effets spéciaux" de malheur en noir et blanc et des moments d'espoir en couleur ...!!! Dommage
De plus, même si le sentiment de culpabilité est un personnage à part entière et que la difficulté à reconstruire les relations franco-allemande après la 1ère guerre est très bien décrite, je pense qu'il y a réellement des longueurs évitables.… Voir plus
François Ozon est certainement un des réalisateurs les plus intelligents du moment. Éclectique, curieux de tout, opportuniste, il aligne de très bons films et d'autres moins inspirés, plus racoleurs. Ici il s'empare d'une bonne histoire et s'attaque à un remake dont l'orignal fut réalisé par Lubitsch en 1932 se permettant même au passage de prolonger la trame avec un rebondissement abouti sans déséquilibrer la belle mécanique scénaristique et le propos fondamental si humaniste.
Et Ozon s'en sort avec les honneurs. Son oeuvre est limpide parce qu'il se met entièrement au service du récit et de ses personnages par une mise en scène humble et inspirée. Le film est poignant de bout en bout, sans temps mort. Les acteurs sont habités, les personnages allemands particulièrement touchant et Pierre Niney définitivement un très grand acteur.
Un grand film à ne pas rater.… Voir plus
Pensée du jour : Un long dimanche de fiançailles
Après l’armistice de 1918, dans une petite ville allemande, la belle Anna pleure Frantz, son fiancé perdu au front. Recueillie et hébergée par ses beaux-parents, elle s’en va chaque jour fleurir la tombe de son aimé. Quand elle découvre des roses déjà déposées sur la pierre, elle ne peut que s’en étonner. Celles-ci viennent d’un Français qui a connu Frantz pendant la guerre.
Le conflit, la douleur et la mort, le doute, la haine et l’amour… Ozon joue la carte du mélodrame classique. Alors qu’il nous avait habitués à de l’audace et de l’avant-gardisme dans ses choix, il étonne et déçoit presque par une certaine retenue que l’on n’attendait plus de lui. Sa trame aux élans pacifistes se concentre essentiellement sur la réconciliation douloureuse entre la France et l’Allemagne d’une autre époque. Elle s’échafaude sur les destins transversaux de deux personnages désillusionnés par les violences de la guerre qui se croisent et se décroisent. Incarnés par Pierre Niney, fragile, et Paula Beer, ici révélée, ils se confrontent au mensonge pour espérer se redresser. Le sujet et la construction miroir du film ne sont pas inintéressants, mais manquent de rythme et de modernité. Tout comme ces beaux gris clairs et gris foncés vite lassants que viennent colorer quelques souvenirs et bonheurs déchus. Une œuvre maîtrisée certes, mais sans le trouble ni l’excitation espérés. On préfère le Ozon qui ose plus.
7/10
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