Frantz France, Allemagne 2016 – 112min.
Critique du film
Frantz
Allemagne, 1919. Dans une petite ville qui tente comme le reste du pays de reprendre une vie normale, Anna visite chaque jour la tombe de Frantz, son fiancé mort sur le champ de bataille. Hébergée par ses beaux parents, elle refuse d’oublier l’homme qu’elle aimait pour vivre ce douloureux deuil. Jusqu’à ce qu’elle croise par hasard au cimetière Adrien, un Français qui visite lui aussi la tombe de Frantz. La présence de cet inconnu va bouleverser la vie d’Anna.
François Ozon tourne beaucoup, mais tourne-t-il bien ? A la manière d’un Woody Allen, le cinéaste enchaîne les films (un par an depuis 2009) sans qualité constante, malgré des prises de risques évidentes et une capacité de jongler entre les genres. Après la comédie Potiche, le thriller Dans la maison et les drames sensuels Jeune et jolie et Une nouvelle amie, il filme donc une histoire d’amour d’époque, remake libre du film L’Homme que j’ai tué d’Ernst Lubitsch datant de 1932. Le jeu avec le noir et blanc rappelle que François Ozon est capable de questionner et s’amuser avec la forme, tandis que l’interprétation tout en finesse de Paula Beer s’inscrit dans les portraits de femmes complexes chéris par le réalisateur. Reste que Frantz, comme Pierre Niney, ne convainc pas toujours et tout le temps, et peine à maintenir le cap au fil de deux petites heures de narration parfois maladroite et lourde. L’émotion est là, surtout dans les yeux de Paula Beer, mais la mise en scène austère et les dialogues poussifs se mettent parfois en travers.
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Commentaires
Très beau et très réussi. Tout ne tient pas debout mais la réalisation et la photo sont magnifiques. Les acteurs formidables
Je n'aime généralement pas Ozon, que je trouve artificiel et superficiel. J'ai été d'autant plus surpris par ce film, poignant, très bien joué et très bien filmé, qui parvient très bien à montrer les dégâts que la guerre fait dans les coeurs, et qui ne se réparent pas avec l'armistice
Très beau film, des acteurs splendides, (Pierre Niney encore une fois plein de justesse et l'actrice Paula Beer est d'une perfection exemplaire).
L'image est belle, très belle, et les reconstitutions d'après-guerre sont très bien faites.
Par contre, comment un metteur en scène de ce niveau peut nous faire des "effets spéciaux" de malheur en noir et blanc et des moments d'espoir en couleur ...!!! Dommage
De plus, même si le sentiment de culpabilité est un personnage à part entière et que la difficulté à reconstruire les relations franco-allemande après la 1ère guerre est très bien décrite, je pense qu'il y a réellement des longueurs évitables.… Voir plus
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