Fuocoammare France, Italie 2016 – 107min.

Communiqué de presse

Fuocoammare

Samuele a douze ans et habite sur une île de la Mer méditerranée, loin de la terre ferme. Comme tous les jeunes de son âge, il ne vas pas très volontiers à l'école. Il préfère plutôt grimper sur les rochers près de la mer, jouer avec sa fronde ou traîner au port. Mais son île n'est pas comme les autres. Pendant des années, elle a été la destination des hommes, femmes et enfants essayant de traverser la mer depuis l'Afrique dans des bateaux bien trop petits et usagés. L'île de Lampedusa est devenue une métaphore de la lutte des réfugiés pour rejoindre l'Europe.

L'oeil cinématographique de Gianfranco Rosi observe la vie quotidienne et nous rend plus proche de ce lieu, autant réel que symbolique, ainsi que du monde émotionnel de certains des habitants de l'île, qui sont en permanence exposés à un état d'urgence. En même temps le film, qui est sans commentaire, décrit comment, même dans le plus petit des endroits, deux mondes peuvent rester autant séparés.

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Commentaires

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bustan

il y a 8 ans

Mortellement ennuyeux. Une succession de scènes lentes, lentes, lentes, sans aucune explication. Je suis parti au bout d'une demi-heure


CineFiliK

il y a 8 ans

Pensée du jour : Le silence de la mer

A 200 kilomètres au sud de la Sicile se situe Lampedusa, une île habitée au quotidien par 6000 âmes, dont la famille ordinaire du jeune Samuele. Un petit bout de terre devenu le plus grand espoir de milliers d’immigrés venus d’Afrique et d’Orient. Leur rêve, atteindre les portes de l’Europe pour oser le pari d’une existence meilleure. Mais à quel prix ?

Un garçon espiègle, visant, malgré un œil paresseux, oiseaux et cactus avec son lance-pierres bricolé. Son père, pêcheur, qui l’initie peu à peu aux dures joies de son métier. Sa grand-mère en cuisine pour des « spaghetti del mare » appétissants. Un couple de retraités dont l’amour s’exprime au moyen de vieilles chansons italiennes. Calme, simplicité et quelque volupté. Pourtant, au loin, grondent la misère et la mort. Fuyant la guerre et la violence, ils tentent la traversée de leur vie au risque de la perdre. Des centaines de silhouettes noires dans la nuit. Des spectres dorés dans leur couverture de survie. Fouillées, numérotées, photographiées, ces formes fragiles deviennent enfin des hommes, des femmes et des enfants épuisés, qui scandent leur douleur dans un slam improvisé. Deux mondes parallèles qui se côtoient sans se croiser. Seules l’île, l’eau et la figure du médecin, témoignant de sa peine face à l’horreur et l’urgence de la situation, créent le lien. Sans commentaire, ce documentaire, Ours d’or du dernier festival de Berlin, s’éloigne du reportage revendicateur pour nous confronter au caractère routinier et difficilement soutenable de cette double réalité. On aurait pourtant aimé en apprendre plus sur les portraits animés de cette tragédie. Les images sont belles et effrayantes. Et quand la mer s’enflamme – « fuocoammare » –, ce sont les cœurs qui brûlent.

7/10

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