La prunelle de mes yeux France 2016 – 90min.

Critique du film

La prunelle de mes yeux

Critique du film: Geoffrey Crété

Lorsqu’ils se rencontrent dans l’ascenseur de leur immeuble, c’est une évidence : Elise et Théo ne s’aiment pas. Elle, aveugle, accorde les pianos et vit avec sa sœur. Lui, musicien raté et obstiné, vit avec son frère. Un jour, par provocation, il prétend être lui aussi aveugle. Mais la mauvaise plaisanterie l’entraîne vite dans une suite de mésaventures, et lorsque les sentiments s’emmêlent, la situation se complique…

Avec le même principe du duo explosif, la même actrice (Mélanie Bernier) et même un titre qui fonctionne en miroir, La Prunelle de mes yeux rappelle Un peu, beaucoup, aveuglément, la fantaisie romantique de Clovis Cornillac. Là encore, la formule de la comédie sentimentale est recyclée avec une certaine énergie et envie de modernité, entre grandes références et soin de l’image. Les décors, la palette de couleurs, l’écriture forcée des personnages et un certain goût pour l’humour décalé attestent d’une volonté bienvenue de s’amuser avec le genre, et amuser le spectateur. Hélas, La Prunelle de mes yeux ne satisfait qu’à moitié : malgré le charme des acteurs et de certaines scènes, il manque au film la folie et la poésie qui en lui auraient permis de marquer les esprits. La réalisatrice Axelle Ropert (réalisatrice de Tirez la langue mademoiselle et La famille Woldberg, co-scénariste des films décalés de son mari Serge Bozon) continue ainsi d’intriguer, sans tout à fait convaincre.

03.04.2024

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