L'effet aquatique France, Islande 2016 – 90min.
Critique du film
L'effet aquatique
Un soir à Montreuil, Samir croise par hasard Agathe. Sous le charme de cette femme pas comme les autres, il décide de forcer le destin en allant à la piscine municipale, où elle travaille comme maître nageuse. Pour provoquer la rencontre, il demande à prendre des leçons de natation avec Agathe, alors qu’il sait parfaitement nager. Mais la magie est brisée lorsqu’elle découvre la vérité. Lorsqu’il apprend qu’elle s’est envolée pour l’Islande, pour le Congrès International des Maîtres-Nageurs, Samir décide d’aller la rejoindre…
Le cinéma de Solveig Anspach était personnel, voire intime. Sa première fiction, Haut les cœurs ! avec Karin Viard, racontait sa propre lutte contre un sens cancer qui l’a finalement emportée en 2015. Son dernier film, L’Effet aquatique, se déroule entre Montreuil, son quartier de cœur, et l’Islande, sa terre natale, pour raconter une histoire d’amour insolite. On y retrouve cette petite poésie au cœur de Queen of Montreuil, sa précédente comédie avec déjà Florence Loiret-Caille et Samir Guesmi, et cet amour pour les marginaux. Mais ici, la magie n’opère pas longtemps, la faute à un scénario qui peine à trouver son rythme malgré de multiples rebondissements.
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Commentaires
Pensée du jour : D’amour et d’eau fraîche
Samir, le grutier de Montreuil, est immédiatement attiré par la virulente Agathe, maître nageuse à la piscine municipale. Afin de s’approcher d’elle et tenter de la séduire, il se fait passer pour un débutant et prend des leçons sous sa direction. Semée d’embûches et de péripéties, sa quête amoureuse l’incitera alors à traverser l’Atlantique.
Elle ne coule pas de source cette histoire d’eau ficelant ce grand escogriffe peu dégourdi – il faut le voir en slip de bain moulant d’un orange tape-à-l’œil, ridicule palmier vert sur l’arrière-train – à sa petite sirène, bulle de nerfs constamment près de l’éclatement. Tous deux nous entraînent dans un tourbillon rafraîchissant de vagues absurdes et amusantes. Il faut croire qu’une piscine, miroir de l’âme, précipite les sentiments. On s’y envisage et se dévisage, le corps à moitié nu. On se frôle et se touche, partageant un même fluide. « L’effet aquatique » comme l’énonce dans de belles scènes de séduction sous-marine cette réalisatrice franco-islandaise malheureusement disparue l’an passé. Mais pas d’éclaboussures romantiques ici. Il faut dire que la faune – collègues ploucs, machos ou nymphomanes, ministres scandinaves à deux têtes – et la flore environnantes – douches froides, vestiaires délabrés et paysages nordiques – n’encouragent guère le glamour chic. Dommage qu’au fil des traversées, le charme s’épuise et se dilue pour s’achever un peu trop vite en queue de poisson dans une source chaude.
7/10
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Une belle comédie avec un bon sens de l'humour, bien ficelée et rafraîchissante! Petit plus mais de taille, la découverte de l'Islande avec ses paysages très particuliers. Bref, de quoi passer un très bon moment de détente.
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