Nerve Etats-Unis 2016 – 96min.
Critique du film
Nerve
Timide, rêveuse, Venus découvre grâce à son intrépide amie Sydney l’existence de Nerve : un jeu en ligne qui invite les utilisateurs à accomplir des défis de plus en plus extrêmes, filmés en direct avec leurs téléphones portables, afin de remporter de l’argent. Pour prouver à ses amis qu’elle est capable d’oser et les étonner, elle se lance dans la compétition. D’abord avec un innocent défi, au cours duquel elle rencontre Ian, un autre joueur de Nerve. Mais très vite, elle est embarquée dans une nuit intense, avec des challenges de plus en plus risqués. Le jeu vire alors au cauchemar, sous les regards de milliers de personnes…
Entre le thriller et le teen movie, Battle Royale et Lolita malgré moi, avec des séquences à la Projet X et le look de Spring Breakers, Nerve ressemble à un pot-pourri du nouveau millénaire. Une histoire d’amour cousue de fil blanc, avec une morale facile et convenue, mais une posture branchée, pop, politiquement incorrecte et faussement sulfureuse lorsque les héros se lancent dans des défis improbables – se promener quasiment nu dans une boutique de luxe, faire un tatouage, conduire une moto à vive allure les yeux bandés. Les réalisateurs Ariel Schulman et Henry Joost avaient déjà filmé les dangers de la technologie dans le documentaire Catfish en 2010, et proposent maintenant la version glamour et fluo, calibrée pour un public précis. Même si la conclusion est tout sauf satisfaisante, Nerve est un produit qui fonctionne : l'aventure est prenante et parfois surprenante, est filmée comme un clip, et bénéficie du charisme d'Emma Roberts dans le rôle de l'adolescente parfaite du cinéma américain mainstream.
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Commentaires
Membre supprimé.
Rédigé il y a 8 ans
Une claque cinématographique .
Rien ne vous prépare à cette descente aux enfers de nos 2 héros .
Une course poursuite pour rester en vie et se sentir vivant grâce à des voyeurs,voyeuses qui paient afin de pousser au paroxysme la folie et le courage de nos 2 héros qui ont accepté de rentrer dans cet engrenage sans fin et mortel.
Du grand cinema original et qui va vous remuer les tripes jusqu'au bout .
BRAVO pour le scénario ,la mise en scène ,les comédiens qui se donnent corps et âmes .
Attention sueurs froides lors de certaines scènes !!!
Vraiment flippant car ça nous montre les dérives de notre société de consommation .
Et jusqu'où l'on peut être capable d'aller pour assouvir notre besoin de reconnaissance ,d'argent vite gagné et de sensations fortes qui nous coupent de notre quotidien .
Si ça c'est le monde de demain ,je suis plus qu'heureux de ne pas en faire partie ,oh nonnnnn
Pour tout l'or du monde ,NONNNNNNN!!!!… Voir plus
Pur produit pour adolescents qui aiment bouffer du popcorn tout en envoyant des messages via whatsapp durant les séances ciné (et ils sont de plus en plus nombreux à ne pas décoller leur nez de leur smartphone durant les films).
Le début de Nerve et l'enchainement des défis est des plus intéressants, et porteur de pas mal de réflexions. L'enrobage est plaisant.
Hélas, ça part en vrille dans le dernier quart, avec une résolution finale d'un ridicule rarement atteint. Dommage de torpiller ainsi un film qui avait de belles promesses.… Voir plus
Pensée du jour : Du PIN et des jeux
Venus, dit Vee, est une lycéenne un peu trop sage et réservée selon son entourage. Quand sa meilleure amie, l’exubérante Sydney, l’encourage à s’inscrire à Nerve, le jeu en ligne le plus « hype » du moment, la blonde timide n’imagine pas encore qu’il lui faudra prouver là qu’elle a des nerfs d’acier.
Non, le dernier divertissement à la mode dans New York n’est apparemment pas la chasse aux Pikachu, mais un Cap ou pas cap, version 2.0. Deux catégories de participants seulement : ceux qui s’activent et subissent pour remplir leur bourse et ceux qui incitent et paient pour regarder. Le spectateur de cinéma n’a donc guère le choix et est instantanément catalogué « voyeur ». Que le spectacle commence ! Par une romance aux teintes comiques plutôt réussie, d’abord, portée par la nièce de Julia et le frangin de James, trop âgés tout de même pour simuler des premiers émois. L’action enclenche ensuite le mode thriller, au rythme de défis de plus en plus périlleux que s’évertue à relever le duo, pour s’achever au cœur d’une arène plus Hunger games que Pokemon… Mais que fait la police de la grosse pomme, se demande-t-on ? Le scénario précipité finit par perdre de son souffle ne résistant plus à la haute qualité pulsative de la mise en scène et de la musique. Dommage, car avec des thématiques aussi parlantes qu’actuelles, telles que l’exhibition adolescente sur les médias sociaux, l’exploitation des mégadonnées et l’aliénation des masses, le message apporté était espéré plus percutant.
7/10
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